Un très mince espoir de trouver un arrangement: pourquoi la finale de la Coupe de France pourrait ne pas avoir lieu au Stade de France

La tenue de la finale de la Coupe de France de football au Stade de France est menacée par des travaux sur les transports en commun dans le cadre du Grand Paris, a fait savoir jeudi la Fédération française de football. Le match est programmé le 23 mai prochain, premier jour du week-end de la Pentecôte. Or, l'Etat a prévu de profiter de ce week-end prolongé pour effectuer des travaux sur le RER B, qui dessert Saint-Denis.. sans tenir compte de la date de la finale de la Coupe de France, fixée en mars dernier.
"C'est un rendez-vous majeur pour la fédération et pour tout le football français", s'est ému Philippe Diallo, le président de la Fédération, à l'issue d'un Comité exécutif qui se tenait à Paris. Si l'enceinte de Saint-Denis, au nord de Paris, n'était pas accessible, la finale pourrait être reprogrammée ou délocalisée dans un autre stade.
Une seule délocalisation en dehors de la région parisienne
"Nous devons étudier toutes les options pour faire en sorte que cette grande fête du football puisse se dérouler dans les meilleures conditions" a-t-il insisté. La Fédération, qui garde un très mince espoir de trouver un arrangement avec l'État pour maintenir la date et le lieu de sa grand-messe annuelle, réfléchit à "avancer la date" de la rencontre ou à la délocaliser. La décision doit être prise lors du prochain comité directeur de la "3F", en novembre.
Si l'option de la délocalisation est retenue, a précisé Philippe Diallo, "pour des raisons assez compréhensibles d'équité, il nous faudra attendre que la compétition avance pour faire en sorte que le stade choisi préserve la neutralité de ceux qui sont en finale", a précisé Philippe Diallo.
Depuis la première édition, en 1917-1918, toutes les finales ont eu lieu à Paris ou dans sa proche banlieue (Colombe, Saint-Denis, Saint-Ouen), à l'exception de 2024. Le PSG avait remporté un quatorzième titre dans la compétition contre l'OL (2-1) au stade Pierre-Mauroy de Lille, en raison de travaux au Stade de France avant les JO de Paris.
Des négociations encore en cours avec GL Events
Le patron de la Fédération a par ailleurs assuré qu'il avait "espoir que, dans les semaines qui viennent, un accord puisse être trouvé avec le nouveau concessionnaire du Stade de France pour faire en sorte que l'équipe de France puisse retrouver ce stade qui lui est cher".
En juin dernier, l'État a accordé à GL Events la gestion du stade de Saint-Denis pour trente ans après un dernier recours de Vinci-Bouygues, le précédent concessionnaire, levé. Mais alors que la gestion du stade devait changer de mains durant le mois d'août, l'affaire n'a pas encore été réglée: lors des premières négociations, c'est l'aspect financier qui a bloqué entre les deux parties. La FFF souhaite une formule différente et ne souhaite pas avoir le même contrat qu'elle avait avec l'ancien concessionnaire. Concrètement, elle souhaite payer un loyer plus faible que les 7 millions d’euros demandés par le passé, se basant sur le tarif accordé à la Fédération française de rugby pour jouer dans l'enceinte - autour de 900.000 euros par match.
Faute d'avoir noué au préalable un accord avec GL Events, la Fédération a programmé au Parc des Princes à Paris ses trois premiers matches à domicile, comptant pour la qualification à la Coupe du monde 2026, et se laissant "un temps de réflexion" pour les trois suivants avant la Coupe du monde.