Coupe du monde 2022: des civils réquisitionnés par le Qatar pour assurer la sécurité dans les stades

La Coupe du monde 2022 démarre dans moins de deux mois et le casse-tête organisationnel du Qatar ne semble toujours pas prêt d’être résolu. Alors que l’énorme fiasco du match test de Lusail, gâché par des soucis de climatisation et d’eau potable, continue de faire jaser, le pays organisateur fait face à un autre défi: celui de la sécurité aux abords des stades. Faute de main d’œuvre, il est obligé de faire appel à des civils, dans le cadre de leur service militaire, pour pouvoir l’assurer.
D’après Reuters, ils sont des centaines à avoir reçus leur réquisition début septembre. Puisqu’au Qatar, un service militaire de minimum quatre mois est obligatoire depuis 2014, pour les hommes âgés de 18 à 35 ans, ils ont été obligés de répondre à l’appel. L’amende est en effet lourde pour les contrevenants: 50 000 riyals, soit 14 000 euros. "La plupart sont là parce qu’ils doivent l’être, ils ne veulent pas avoir d’ennuis", a expliqué une source anonyme à l’agence de presse.
Des diplomates appelés en urgence
La situation paraît urgente du point de vue du Qatar, qui a non seulement convoqué des locaux, mais aussi des diplomates travaillant à l’étranger, qui sont d’habitude exemptés. D’après un communiqué du gouvernement qatari, ces nouvelles recrues devraient "apporter leur soutien durant le tournoi, dans le cadre du programme habituel [du service militaire], comme ils le font chaque année lors d’évènements publics importants, comme les célébrations de la fête nationale".
Toujours d’après Reuters, les conscrits seraient actuellement en formation accélérée, cinq jours par semaine. Concrètement, ils s’entraînent à gérer les files d’attentes et les fouilles et à rester debout sur une longue période de temps, ce qui inclut des longues marches. Ils auraient également été encouragés à avoir "un langage corporel positif et un sourire" autant que possible, ainsi que d’éviter toute discrimination envers les fans, quelle que soit la raison, pour coller à la Déclaration universelle des droits de l’homme.