Coupe du monde 2022: la mise au point d'Oudéa-Castéra sur la "conscience" des footballeurs

"Il ne fallait vraiment pas du tout mésinterpréter mes propos qui ont été parfaitement clairs". Amélie Oudéa-Castera a tenu à déminer la polémique déclenchée par ses propos tenus en début de semaine sur la "consicence" des footballeurs par rapport aux questions politiques soulevées par la Coupe du monde 2022 au Qatar (20 novembre-18 décembre). Une déclaration qui a notamment suscité l'ire du milieu de terrain stéphanois Thomas Monconduit. "Ce sont des propos qui ont été vraiment très mal interprétés par certains. Beaucoup les ont parfaitement compris", s'est-elle défendue ce jeudi dans une interview accordée à franceinfo.
Selon la ministre, il convient de ne pas obliger les joueurs à prendre position sur de telles questions: "Ce que j'ai simplement voulu dire, c'est qu'ils ont une Coupe du monde à préparer. C'est un immense effort, à la fois technique, sportif. Il faut qu'on les laisse se préparer dans la sérénité. C'est de manière constante que j'ai porté ce message. Il est très important de ne pas les appeler tous les quatre matins à témoigner. Ils vont perdre beaucoup d'influx là-dedans. C'est uniquement cela que j'ai voulu dire".
"Chacun son rôle, chacun sa responsabilité, a-t-elle ajouté. Si certains sportifs ont envie de s'exprimer, c'est leur liberté. (...) Simplement, ça n'est pas leur métier. On ne peut pas attendre d'eux qu'ils soient en permanence sollicités pour répondre ici ou là".
L'initiative "bien calibrée" du brassard contre toutes les discriminations
Toujours à propos du Mondial au Qatar, alors qu'elle était interrogée sur la décision de l'équipementier du Danemark de produire une maillot très symbolique, Amélie Oudéa-Castéra a salué l'initiative du brassard One Love contre toutes les discriminations. Plusieurs captaines d'équipes nationales européennes devraient le porter lors du Mondial, comme l'a fait Raphaël Varane (en l'absence d'Hugo Lloris) lors du match de Ligue des nations contre l'Autriche.
"C'est un message contre toutes les formes de discriminations, qu'elles soient LGBT, d'ordre raciste ou autre. C'est un message de paix, d'unité, d'inclusion", a réagi la membre du gouvernement, par ailleurs satisfaite que la FFF ait décidé de veiller au bon respect des droits humains des travailleurs qui exerceront sur le camp de base de l'équipe de France au Qatar: "Tout cela me semble aller dans le bon sens, d'une responsabilité sociétale dans laquelle chacun, à la mesure de ce qu'il peut faire et peut être raisonnablement attendu de lui, va faire".