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Coupe du monde 2022: "Nous ne sommes pas dans l'hypocrisie", assure le vice-président de la FFF

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Lors d'une prise de parole à l'occasion du congrès News Tank à Paris, Philippe Diallo, vice-président de la FFF, a défendu les actions de son instance face aux questions suscitées par l'organisation de la Coupe du monde au Qatar (20 novembre-18 décembre).

Le sujet agite la planète football et au-delà à mesure que l'événement se rapproche. Du 20 novembre au 18 décembre, la Coupe du monde 2022 se déroulera au Qatar. Critiqué sur la question des droits de l'homme, notamment des travailleurs migrants, le pays hôte est sous le feu des critiques et d'actions en représailles. La FFF a été aussi pointée du doigt récemment.

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L’organisation non-gouvernementale Amnesty International a de son côté invité l'équipe de France et la FFF à "ramener la coupe à la raison", demandant des actes symboliques des Bleus lors de la Coupe du monde. L'ONG a dénoncé un "silence assourdissant" de l'instance du football français. Par ailleurs, plusieurs grandes villes françaises dont Marseille, Bordeaux et Paris ont annoncé un boycott des matchs, qui ne seront pas diffusés sur écran géant.

Vice-président de la FFF, Philippe Diallo a répondu ce mardi aux invectives lors du congrès News Tank à Paris: "Cette Coupe du Monde suscite aussi des débats et des critiques. Certains pourraient considérer que ces débats sont tardifs. Mais la FFF ne fuit pas les débats, elle souhaite les prendre à bras le corps. On a pris des initiatives pour que l’équipe de France puisse avoir l’ensemble des garanties, avec les prestataires et employés autour des Bleus pour que cela soit conforme à ce que nous voulons."

"On doit accompagner les évolutions et ne pas boycotter"

"Des démarches auprès du Comité Suprême qui gère l’organisation ont été réalisées pour que les prestataires soient conformes à ce que nous avons rédigé, a ajouté Philippe Diallo. Et avec plusieurs Fédérations européennes, des mesures ont été proposées pour créer un centre d’accueil pour les travailleurs migrants, créer un fond d’indemnisation et une dernière plus symbolique avec un brassard pour les capitaines." Dix sélections européennes, dont l'équipe de France, ont décidé de rejoindre la campagne OneLove, lancée pour promouvoir l'inclusion et lutter contre les discriminations.

Pour la première fois, la FFF s'engage à soutenir le fonds d'indemnisation pour les travailleurs migrants. La balle est désormais dans le camp de la FIFA. "Nous avons soumis à la FIFA et au Comité Suprême ces propositions. On doit accompagner les évolutions et ne pas boycotter, a estimé Diallo. Les évolutions que l’on commence à constater doivent se prolonger après la Coupe du monde. Nous avons une mission de jouer au football, de rassembler et d’unir au-delà de la politique. On doit rassembler. Nous ne sommes pas dans l’hypocrisie. Nous sommes dans une démarche de progrès à l’occasion de ce Mondial."

GL avec Nicolas Pelletier