Coupe du monde 2022: travaux, confort sommaire… les drôles de conditions d’hébergement des supporters

Le défi "d’accueillir le monde" pendant un mois sur la surface de l’ïle-de-France semble avoir un peu dépassé les organisateurs qataris. Si les huit stades ont été livrés en temps et en heure, ce n’est pas le cas des nombreux hébergements réservés aux supporters. Les fameux préfabriqués situés un peu à l’écart de Doha sont toujours en travaux alors que la compétition a commencé dimanche.
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Selon le Daily Mail, des travailleurs migrants enchaînent les journées de 14 heures de travail (à moins de 30 euros la journée) pour terminer ces cabines comprises entre 120 et 200 euros la nuit. Selon le journal, un tiers de cette free zone située aux abords de l’aéroport de Doha, au nord de la ville, n’est pas encore terminé.
Selon les constatations du journaliste, des toilettes sèches, des climatisations, des armoires étaient empilées en tas alors que les travailleurs s’attelaient à fixer les lits et armoires dans logements. Ces derniers auraient reçu la promesse de toucher des primes pour accélérer le rythme au cours d’une journée déjà éreintante s’étalant de 5h à 19h avec une heure de pause. Ils auraient cinq jours pour tout terminer et s’affairent donc à poser le gazon artificiel, des pavés ou des sièges publics. Le tout pendant que des dizaines de supporters font la queue pour obtenir le précieux sésame.
"Un peu moche" et cher
Sur place, les supporters n’échappent pas à ce sentiment de précipitation. "C'est juste un peu moche, confie Dev Wilkins, supporter du pays de Galles. Il y avait une couche de poussière sur le mur de la chambre et un morceau de ruban adhésif collant le réservoir des toilettes. C'est comme si tout avait été jeté ensemble. Vous vous attendez généralement à une bien meilleure qualité pour 180 livres (près de 210 euros), mais après toutes les histoires d'horreur, ce n'est probablement pas aussi mauvais que je le pensais."
Les premiers supporters français sont arrivés sur place et ont découvert ces conditions sommaires éloignées du centre, mais aussi les moins onéreuses en terme d’hébergement en comparaison à la location d’appartement ou de cabines sur des bateaux de croisière. "Le plus cher, c’est l’hébergement, confie Hervé, membre des Irréductibles français, dans L’Equipe. On est plusieurs sur Al-Wakrah, au sud de Doha, à quarante minutes en bus du premier métro. Ce sont des bâtiments créés spécialement pour la Coupe du monde, il n’y a que des supporters de toutes les nations. On a l’impression d’une ville sous cellophane. Globalement, c’est propre. Ce n’est pas donné à 120 euros la nuit et on est éloigné mais c’est le truc accessible. "