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Coupe du monde 2022: "Ubuesque", "désastreux", "indigne"... le maire de Montpellier s'indigne de l'organisation au Qatar

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A Montpellier, il n’y aura pas d’écran géant installé pour suivre la Coupe du monde 2022. Dans une tribune publiée sur le site du Monde, Michaël Delafosse, le maire (PS) de Montpellier, a expliqué la prise de position de la ville héraultaise. Qualifiant d'"ubuesque" et de "désastreux" le choix du Qatar à organiser l'événement.

"Je crois que de temps en temps, il faut marquer un carton jaune, voire rouge aux organisations internationales. La municipalité ne mobilisera pas de moyens d'écrans géants." Le 11 octobre, Michaël Delafosse, maire (PS) de Montpellier, annonçait lors d’un conseil municipal que sa ville, comme Paris, Marseille ou Lille, allait boycotter la compétition organisée par le Qatar, pour des raisons sociales et écologiques.

Dans une tribune publiée dimanche sur le site du Monde, le maire a rappelé son intention de ne pas donner d'échos au Mondial 2022. Et s’en est à nouveau expliqué, alors qu'aucun écran ne sera installé sur les places de sa ville pour retransmettre les matchs de la compétition du 20 novembre au 18 décembre.

"Il est temps pour le football de cesser sa course folle"

Celui-ci a qualifié d'"ubuesque" et d’indigne des valeurs du football le choix "désastreux" du Qatar à organiser l'événement. "Au nom d’un football généreux et altruiste, nous refusons d’apporter notre caution à cette Coupe du monde", titre-t-il.

"Nous refusons, ici à Montpellier, d’apporter notre caution à cette Coupe du monde. Comme d’autres villes françaises, nous n’installerons pas d’écrans retransmettant les matchs. Nous ne le ferons pas, non pas parce que nous n’aimons pas le football, mais parce que nous l’aimons au contraire trop pour accepter que certains de ses dirigeants internationaux continuent à le tirer vers le bas."

"Il est temps pour le football de cesser sa course folle et de redevenir ce qu’il n’aurait jamais dû cessé d’être: un jeu d’enfant, parfois joué par des artistes", conclut-il. Depuis l'attribution de l'organisation de la Coupe du monde à Doha, le riche émirat du Golfe fait face à de nombreuses critiques visant notamment son empreinte environnementale, la place des femmes et des minorités LGBT+ et le traitement des travailleurs migrants.

Romain Daveau Journaliste RMC Sport