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Croatie-Maroc: "On est à la place du con", estime Regragui avant la petite finale

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Ce samedi (16h), la Croatie et le Maroc, perdants des demi-finales, vont s'affronter pour savoir qui finira ce Mondial à la troisième place. Quoi qu'il se passe, Walid Regragui ne sera pas consolé, et parle de "place du con".

Après l'élimination en demi-finale, Croates et Marocains doivent se remettre la tête à l'endroit pour tenter de bien figurer à l'occasion de la petite finale ce samedi (16h). Un match pour la troisième place qui intéresse forcément moins Walid Regragui, l'entraîneur des Lions de l'Atlas, que la "grosse" finale.

"Pour ne pas faire de langue de bois, ce match de classement m'embête un peu. C'est toujours très compliqué pour les deux équipes, après une désillusion telle que perdre une demi-finale, de rejouer un match deux jours après", a confié le technicien marocain en conférence de presse.

"Pour moi, on est à la place du con quand on est troisième ou quatrième. Ce que je retiens, c'est qu'on n'est pas en finale et, même si j'étais en finale et que je finissais deuxième, je dirais la même chose", tranche Regragui, pour qui seule la victoire finale importait lorsqu'il a vu ses hommes enchaîner les exploits. Rapidement, il avait avoué son rêve et objectif d'aller au bout. Un rêve brisé par le pragmatisme de l'équipe de France de Didier Deschamps.

Monter sur le podium reste un objectif

Passée la déception de ne pas jouer la finale dimanche, l'entraîneur du Maroc a malgré tout fini par avouer qu'une troisème place serait belle, un symbole. "Pour être positif, finir troisième, en termes d'image, ça serait magnifique: on est sur le podium du monde. On a nettoyé les têtes parce que, quand on perd une demi-finale de Coupe du monde, surtout pour nous car c'était la première, avec toutes les émotions qui vont avec, c'est compliqué", détaille l'entraîneur.

Si pour lui cette troisième place peut paraître anecdotique au vu de ses déclarations, ses joueurs sont motivés, avec l'envie de bien finir et ravir le peuple présent en nombre au Qatar pour les soutenir, avec un véritable engouement populaire qui a grandi au fil de la compétition. "Les joueurs ont encore faim, ils ont envie de bien terminer, ils se rendent compte qu'il y a encore un match à jouer et je pense qu'ils ont bien compris que terminer troisième, ça n'était pas terminer quatrième et que ça serait bien de ramener une médaille à la maison", glisse le sélectionneur.

"C'est un bon match à jouer car on peut terminer troisième et c'est quelque chose qui n'est jamais arrivé à une équipe africaine et au Maroc", a rappelé Zakaria Aboukhlal, le Toulousain présent en conférence des presse aux côtés de son entraîneur.

P.B.