France-Argentine: l'arbitre VAR reconnaît avoir douté pour le penalty non-accordé à Thuram

Acclamés tels des héros lors de leur retour en Pologne, les différents arbitres qui ont entouré Szymon Marciniak dans la finale de Coupe du monde ont chacun leur tour évoqué ce match si spécial. Tomasz Kwiatkowski, arbitre chargé de la VAR lors de la finale de la Coupe du monde, est revenu au micro de TVP Sport sur le penalty non-accordé pour Marcus Thuram en fin de match. L'arbitre principal avait finalement opté pour une simulation et sanctionné le joueur français.
"Une simulation archi-difficile de Thuram"
Analysant la rencontre, Tomasz Kwiatkowski reconnait qu'il n'a eu que très peu de phases de jeu à analyser de près, mais qu'il a évidemment gardé un oeil constant sur chaque fait de match: "Il y a eu six buts où il y a eu plusieurs situations serrées en phase d'attaque cruciale. J'ai eu trois pénalties qui ont été très bien dictés par Szymon (Marciniak, l'arbitre principal). J'ai eu deux situations avec un carton rouge potentiel et une simulation archi-difficile de Thuram, et rappelons que parfois une simulation est dans la balance avec un penalty."
Le journaliste qui fait l'interview lui demande alors quelle a été la situation la plus difficile à arbitrer. Et il répond: "Sans aucun doute la simulation (de Thuram). Les arbitres VAR se fient souvent au premier sentiment. Dans cette situation, il s'agissait soit d'un penalty soit d'une simulation. Dès que Szymon a décidé de la simulation, j'ai dit qu'il devait arrêter le jeu et que nous devions d'abord tout vérifier."
"Ce n'était pas une situation simple du point de vue de la VAR"
"Heureusement, j'ai pu voir dès la première image que ce serait juste, précise immédiatement l'arbitre qui était en charge de la VAR. La deuxième n'a fait que le confirmer pour moi. Eh bien, cela signifie que la décision prise sur le terrain était correcte. Nous avons tout analysé assez rapidement. Ce n'était pas une situation simple du point de vue de la VAR."
"Lorsque vous êtes assis dans un fauteuil chaud, que vous buvez une bière et mangez des chips, tout semble simple, tacle-t-il au sujet des critiques formulées contre l'arbitrage de cette finale. En plus des situations que j'ai mentionnées, j'ai vérifié beaucoup de petites choses pour éventuellement aider, par exemple, une indication rapide d'un chiffre ou un petit indice sur une décision."
"Ce sont les secrets de notre métier que tout le monde ne connaît pas. Szymon et les joueurs sur le terrain méritent les plus grands applaudissements. Je me suis mis en retrait et j'ai pu aider les arbitres qui étaient là sur le terrain. C'était un match difficile et exigeant. Pour moi aussi, en termes d'émotions, de nombre d'incidents et de responsabilité impliquée. J'ai eu la vie plus facile, grâce au fait que Szymon était brillant", conclut-il en encensant le travail de son compatriote et arbitre principal.