Les favoris à la traîne, Ronaldo au top: les 4 points à retenir de ce début de Coupe du monde

Les stars pas encore au rendez-vous, sauf CR7
Il reste beaucoup de matchs pour les voir briller. Mais pour l'instant, les stars ne sont pas au mieux. Sauf Cristiano Ronaldo bien sûr, auteur d'un triplé contre l'Espagne (3-3). Son meilleur rival, Lionel Messi, a vécu un cauchemar personnel face à l'Islande (1-1): onze tirs, aucun but et un penalty manqué (son 4e échec sur ses 7 dernières tentatives).
Neymar, lui, a beaucoup dribblé contre la Suisse (1-1) mais n'a pas fait la différence. Convalescent, Mohamed Salah n'a pas joué contre l'Uruguay. Du côté de la Celeste, les chasseurs Edinson Cavani et Luis Suarez sont restés muets. Thomas Müller, candidat à un potentiel titre de meilleur buteur de l'histoire de la Coupe du monde (il en est à 10 réalisations), a été transparent contre le Mexique (0-1). Et côté français, le but d'Antoine Griezmann sur penalty ne cache pas sa prestation très mitigée contre l'Australie (2-1).
Les gros patinent au démarrage
Le Brésil, désigné comme le favori de cette Coupe du monde, a peiné en attaque et a dû se contenter d'un nul décevant face à la Suisse. La Seleçao non-victorieuse de son premier match, c'était inédit depuis le Mondial 1978. Les champions du monde allemands, eux, ont carrément été battus par le Mexique. Cela a été le premier séisme (au sens propre et au sens figuré) de ce début de compétition.
L'Argentine, vice-championne du monde, a été neutralisée par les coriaces Islandais. L'impression laissée par l'Espagne est bien meilleure. La Roja, malgré sa grosse crise interne, a séduit lors de son nul face au Portugal. La France, l'Angleterre et l'Uruguay ont gagné sans convaincre face à des adversaires présumés plus faibles (l’Australie, la Tunisie et l’Egypte). Seule la Belgique a assuré face au Panama (3-0).
L’Europe domine nettement
Premier bilan très positif pour les quatorze pays européens engagés. Huit d’entre eux ont gagné (Angleterre, Belgique, Croatie, Danemark, France, Serbie, Suède, Russie). La Suisse et l’Islande ont neutralisé les deux poids lourds d’Amérique du Sud, le Brésil et l’Argentine. Et le Portugal et l’Espagne se sont séparés dos à dos au terme d’un match spectaculaire. Seules ombres au tableau: le revers surprenant de l’Allemagne et celui de la Pologne.
Côté africain, justement, la victoire du Sénégal face aux Polonais (2-1) évite au continent un zéro pointé (cinq pays au total). En Amérique du Sud (cinq pays), seul l'Uruguay a le sourire. En Amérique centrale et du Nord (trois pays), l'unique victoire revient au Mexique. Et en Asie (quatre pays + l'Australie), le Japon et l'Iran sont les seules nations victorieuses.
Des buts, mais peut mieux faire
On ne s'ennuie pas bien sûr. Mais on a déjà vu mieux dans l’histoire de la Coupe du monde à 32 équipes (depuis 1998 donc). La Russie face à l’Arabie saoudite (5-0) et le Portugal et l’Espagne (3-3) ont fait le spectacle. Mais ce début de Mondial 2018 n’est pas particulièrement prolifique en terme de buts. En 16 matchs, 38 buts ont été marqués (2,3 buts/match en moyenne).
C’est mieux qu’en 2010 (25 buts). C'est aussi juste au-dessus de l'édition 1998 (37 buts). Mais c'est moins bien qu'en 2006 (39 buts) et 2002 (46 buts). Le début du dernier Mondial fut le plus tonitruant: 49 buts furent marqués sur les 16 premiers matchs en 2014. Dans le lot, il y avait notamment le fameux Espagne-Pays-Bas (1-5).