RMC Sport

Coupe du monde 2022: l’Italie peut-elle se faire encore piéger après le Mondial 2018 manqué ?

placeholder video
La Squadra Azzura a l’opportunité, ce lundi en Irlande du Nord, d’obtenir son billet pour le Mondial 2022 en cas de meilleur résultat que la Suisse, qui accueille la Bulgarie lors de l’ultime journée de la phase de groupes. Mais rien n’est encore acquis pour les Italiens, toujours hantés par le cauchemar de leur dernière Coupe du monde manquée.

Surtout, s’éviter une nouvelle "Apocalypse". Cet atroce souvenir, celui d’une plaie encore pas tout à fait refermée d’un 13 novembre maudit pour l’Italie, éliminée il y a quatre ans par la Suède en barrages d’accession au Mondial 2018. Un drame national pour la Squadra Azzura, quadruple vainqueure de la Coupe du monde, et une première depuis 1958.

Battue à l’aller (1-0), tenue en respect au retour (0-0), la formation de Giampiero Ventura avait auparavant terminée deuxième du groupe G des éliminatoires au Mondial russe, derrière l’Espagne. Obligés d’en passer par une double-confrontation à double-tranchant contre une sélection bien que privée de Zlatan Ibrahimovic, les Italiens étaient tombés de très, très haut. Alors leader du groupe C à égalité de points avec la Suisse – qu’elle devance à la différence de buts (+11, contre +9) –, la Nazionale ne devra surtout pas se manquer lors de la dernière journée de qualifications à la Coupe du monde 2022, ce lundi contre l’Irlande du Nord (20h45). La Nati recevra elle dans le même temps la Bulgarie. En cas d'égalité entre les deux équipes aux points et à la différence de buts générale, ce sont alors tous les buts marqués durant ces éliminatoires qui seront pris en compte. Avant la dernière journée, l'Italie a marqué 13 buts contre 11 pour la Suisse.

En cas d'égalité parfaite également sur ce critère, il faudra alors remonter jusqu'au critère g du règlement pour les départager : "g) le nombre de buts marqués à l’extérieur entre les équipes concernées (si seules deux équipes sont ex æquo)".

Dans ce cas de figure, c'est la Suisse qui passerait devant l'Italie à la faveur du 1-1 en terre italienne après le 0-0 au match aller.

Résister à la pression de Belfast

En cas de meilleur résultat que la Nati, deuxième, le billet pour le Qatar sera composté, et les maux de têtes évités. "Le Mondial, on va y aller, j’en suis persuadé", lâchait samedi Roberto Mancini. Car une deuxième non-participation consécutive à un Mondial n’est absolument pas envisageable par-delà les Alpes. Pour une équipe sacrée championne d’Europe il y a quatre mois, et invincible durant 37 matches consécutifs entre octobre 2018 et octobre 2021 (30 victoires, 7 nuls). Malgré tout, le spectre suédois plane toujours.

Amputée d’une ribambelle de joueurs (les forfaits récents de d’Alessandro Bastoni, Davide Calabria et Cristiano Biraghi se sont ajoutés à ceux de Marco Verratti, Giorgio Chiellini, Ciro Immobile, Lorenzo Pellegrini, Nicolo Zaniolo, Leonardo Spinazzola ou encore Moise Kean), l’Italie devra se méfier dans la chaude ambiance du Windsor Park de Belfast. La sélection italienne a tout de même largement de quoi faire pour venir à bout de Nord-irlandais de Jonny Evans et Steven Davis, troisièmes de la poule et qui n’ont plus rien à jouer. Si ce n’est les trouble-fête.

Romain Daveau Journaliste RMC Sport