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Qualifications Coupe du monde 2022: où en est l’Italie depuis son sacre à l’Euro?

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Sacrée championne d’Europe à la surprise générale l’été dernier, l’Italie a un peu déchanté depuis et joue sa qualification pour la Coupe du monde ce jeudi face à la Macédoine du Nord (20h45), cinq ans après le traumatisme de son rendez-vous manqué pour le Mondial 2018.

L’Italie n’imagine pas le pire se reproduire. Comme en 2017 pourtant, la Nazionale joue sa place à la Coupe du monde en barrage avec une demi-finale sur un match sec, ce jeudi face à la Macédoine du Nord à Palerme (20h45). Une victoire et il lui restera encore une marche à gravir mardi en finale face au vainqueur de la rencontre entre la Turquie et le Portugal. L’Italie n’imagine pas le pire mais elle tremble un peu quand même. En 2017 donc, elle avait chuté face à la Suède (0-0, 1-0), manquant le Mondial 2018 en Russie et plongeant le pays dans une sévère dépression.

Un sabordage en qualifications et la fin de l’invincibilité

Les Italiens auraient pourtant pu s’éviter de se retrouver de nouveau au bord du gouffre. Mais ils ont mal digéré leur sacre surprise lors du dernier Euro auquel "personne, vraiment personne ne croyait", a récemment rappelé Roberto Mancini. Hormis une victoire contre la Lituanie (5-0), l’Italie, leader de son groupe avant la rentrée en septembre, a fini au ralenti avec quatre nuls lors de ses cinq derniers matchs, dont ceux face à la Suisse (1-1, 0-0) avec deux penalties manqués par Jorginho. Mais surtout celui en Irlande (0-0) qui les a relégués à la deuxième place de leur groupe.

Le milieu de Chelsea, propulsé comme candidat au Ballon d’or après ses sacres en Ligue des champions et à l’Euro, symbolise la baisse de régime de la sélection. En octobre, elle a vu son invincibilité de trois ans (37 matchs) s’arrêter face à l’Espagne en demi-finale de la Ligue des Nations. Et les clubs ne rattrapent pas cette actualité morose avec les éliminations de la Juventus et de l’Inter en 8es de finale de la Ligue des champions (après celles de l’AC Milan et de l’Atalanta en poules).

Juventus, Verratti, Donnarumma… l’impact redouté des désillusions en Ligue des champions

"Même si tous les clubs italiens s'étaient qualifiés pour les quarts de finale de la Ligue des champions, cela aurait été pareil, a balayé Marco Verratti, milieu de terrain du PSG, cette semaine. Ici, nous devons nous qualifier pour la Coupe du monde, point final." Le joueur parisien arrive, lui aussi, dans un contexte compliqué après le fiasco du PSG face au Real Madrid. Cela vaut aussi pour son coéquipier Gianluigi Donnarumma, critiqué après sa prestation face aux Espagnols.

Roberto Mancini assure que son gardien n’est pas atteint par ce climat. Verratti non plus. "Gigio vit un moment comme ça: il est désolé mais excité et heureux d'être ici, promet ‘Petit Hibou’. Il est également conscient de l'importance que cela revêt pour nous."

L’Italie aborde ce premier match capital sans deux de ses héros à l’Euro: Federico Chiesa et Leanardo Spinazzola, blessés. Les deux tauliers de la défense Leonardo Bonucci et Giorgio Chiellini devraient aussi manquer ce match mais pourraient être rétablis pour une éventuelle finale. Ciro Immobile, absent lors des cinq derniers matchs, sera là. Il fait partie des neuf joueurs retenus à avoir connu le traumatisme de 2017 avec Bonucci, Chiellini, Belotti, Verratti, Insigne, Jorginho, Florenzi et Bernardeschi. "Cela se comprend d'y repenser, mais la chose à laquelle ils devront surtout penser c'est la plus récente, la victoire à l'Euro", conclut Mancini. Jamais dans son histoire, l’Italie n’a manqué deux Coupes du monde consécutives.

Nicolas Couet Journaliste RMC Sport