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"Tu le touches du doigt et c'est faute": le Pérou s'en prend à l'arbitre et Messi après sa défaite contre l'Argentine

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Paolo Guerrero (40 ans), attaquant légendaire et capitaine du Pérou, a fustigé la mansuétude de l'arbitre avec Lionel Messi lors de la rencontre en Argentine (1-0), mardi dans le cadre des qualifications à la Coupe du monde 2026.

Le Pérou a cédé en Argentine (1-0) mardi sur une superbe inspiration de Lautaro Martinez à la réception d'une passe de Lionel Messi. Et s'il n'y a pas grand-chose à dire sur ce superbe but, le capitaine de la sélection péruvienne a déploré un arbitrage trop favorable aux champions du monde. Le très expérimenté Paolo Guerrero (40 ans) s'en est pris au Colombien Wilmar Roldan coupable, à ses yeux, d'avoir eu le coup de sifflet intempestif pour sanctionner les siens, surtout quand ceux-ci s'approchaient trop de Messi.

"Personne ne dit rien parce que c'est Messi"

"Je ne sais pas quelle est votre analyse et votre diagnostic sur ce match, mais physiquement je crois que nous étions au même niveau", a confié l'attaquant à Movistar Deportes. "C'est un peu difficile quand l'arbitre te conditionne, il te met dedans. Ils nous sont rentrés dedans mais n'ont pas commis une seule faute, par contre tu touches Messi du doigt et il siffle faute. Personne ne dit rien parce que c'est Messi."

L'octuple Ballon d'or s'est aussi plaint du traitement de faveur parfois musclé réservé par ses adversaires. Il s'est notamment énervé contre le défenseur Carlos Zambrano en le fixant d'un regard noir avant de lui lancer: "tu fais quoi abruti?" ("que haces bobo?"), comme un écho à sa répartie devenue iconique ("que miras bobo?") tenue au Néerlandais Wout Weghorst lors du Mondial 2022.

Dans sa prise de parole à l'issue de la rencontre, Paolo Guerrero n'a, lui, pas seulement raillé la grande faculté de la superstar à tomber. Il a aussi recadré ses coéquipiers fautifs, selon lui, d'avoir manqué d'agressivité et de ne pas l'avoir assez sollicité en attaque.

"Nous n'avons pas osé jouer suffisamment", a-t-il regretté. "Je sais que leur pression au milieu de terrain est très intense, mais je pense que nous aurions pu jouer et tirer un peu plus. Soyons plus agressifs, jouons, laissons le ballon courir. Nous aurions pu nous créer plus de situations."

"Plusieurs fois, j'étais en un-contre-un avec leurs défenseurs, je faisais la diagonale pour qu'ils puissent me lancer et c'est ce qui me laisse un peu sur ma faim", a-t-il conclu. "À d'autres occasions, je pourrais dire que l'Argentine nous a surpassés, mais pas sur ce match. Perdre comme ça, repartir les mains vides, ça fait très mal. J'aurais pu avoir un peu plus de situations, au moins rivaliser à la vitesse avec leurs défenseurs mais ils m'ont peu lancé et je termine avec la sensation de ne pas avoir joué."

NC