Equipe de France: Chimbonda, Planus, Schneiderlin… les surprises des listes avant les grandes compétitions

• Pascal Chimbonda (Coupe du monde 2006)
Depuis plus de 15 ans, il n’y a pas une annonce de liste des Bleus sans que le nom de Pascal Chimbonda ne revienne sur la table. Le latéral droit, notamment passé par Le Havre et Bastia avant de partir s'exiler en Angleterre, est le joueur inattendu pour une grande compétition par excellence. En 2006, après une très bonne saison sous le maillot de Wigan à l’issue de laquelle il a été sacré meilleur joueur de Premier League à son poste, Chimbonda (27 ans à l’époque) est appelé par Raymond Domenech pour participer à la Coupe du monde 2006 alors qu’il n’a jamais été sélectionné auparavant. Très vite, il devient un phénomène médiatique et la mascotte de l’équipe de France (Les Guignols de l'Info lui consacrent même une chanson devenue virale). Sur le terrain, son Mondial est anecdotique, puisqu’il n’est jamais entré en jeu durant la compétition, devant se contenter d’une poignée de minutes en préparation contre le Danemark. Les premières - et dernières - de sa carrière internationale.
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• Marc Planus (Coupe du monde 2010)
Quatre ans après avoir créé la sensation en appelant Chimbonda, Domenech surprend à nouveau tout le monde avec la sélection de Marc Planus. À l’époque, le défenseur central sort d’une énorme saison avec les Girondins de Bordeaux, avec qui il est allé jusqu’en quart de finale de Ligue des champions (élimination contre l’Olympique Lyonnais), un an après avoir été sacré champion de France. Jamais appelé en Bleu avant cette sélection, il va, comme Chimbonda, devoir se contenter d’une seule apparition sous le maillot frappé du coq, en préparation contre la Tunisie. Après ce Mondial, l’un des plus grands désastres de l’histoire de l’équipe de France, il n’a plus jamais remis les pieds en sélection.
• Franck Ribéry (Coupe du monde 2006)
"L’autre" surprise de la liste de 2006. Peut–être moins folklorique que celle de Chimbonda… mais encore plus mémorable au regard de ses performances sur le terrain. Meilleur espoir de Ligue 1 à l’issue de la saison 2005-2006, Franck Ribéry, alors âgé de 23 ans, est appelé pour la première fois en équipe de France à l’occasion du Mondial allemand. Le Marseillais va alors passer du statut de bizuth à celui d’incontournable en un éclair. Titulaire lors de six des sept matchs de l’équipe de France pendant la Coupe du monde (dont tous ceux de la phase finale), Ribéry a marqué cette compétition de son empreinte grâce à son but devenu iconique contre l’Espagne en huitième de finale.
• Steven Nzonzi (Coupe du monde 2018)
Didier Deschamps n’est pas le plus grand adepte des surprises de dernière minute. Mais l’actuel sélectionneur des Bleus s’est déjà permis quelques originalités avant une grande compétition. En 2018, celui qui est alors un joueur du FC Séville est préféré à Adrien Rabiot dans la liste pour la Coupe du monde en Russie. À l’époque, la "Zonz" n’a que deux sélections au compteur, à l’automne 2017, mais son profil de tour de contrôle lui permet d’avoir les faveurs de Deschamps. Avec cinq apparitions au cours de la compétition, Nzonzi s’est rapidement forgé une spécialité: les entrées en jeu en seconde période pour verrouiller le secteur aérien des Bleus, comme en finale contre la Croatie.
• Morgan Schneiderlin (Coupe du monde 2014)
À l’inverse de Steven Nzonzi, appelé pour pallier un manque dans l’entrejeu tricolore, la sélection de Morgan Schneiderlin par Deschamps en 2014 est un petit peu plus "subie". À l’origine sur la liste des réservistes pour le Mondial brésilien, ce qui était déjà une grosse surprise sachant qu’il n’avait jamais été appelé en Bleu, le milieu de terrain de Southampton va finalement se faire une place dans l’avion pour le Brésil à la suite du forfait sur blessure de Clément Grenier. Après avoir connu ses premières minutes en préparation contre la Jamaïque, il est titularisé contre l’Equateur lors du troisième match de poules.
• Mathieu Valbuena (Coupe du monde 2010)
L’ancien Marseillais n’est que très rarement cité quand on liste les surprises des sélectionneurs avant une grande compétition. Pourtant, sa présence dans le groupe emmené par Domenech à la Coupe du monde 2010 était loin d’être attendue. Lorsqu’il est appelé par le sélectionneur en mai, Mathieu Valbuena (25 ans à l’époque) n’a jamais connu les joies d’une sélection en équipe de France et sa saison n’avait pas commencé sous les meilleurs auspices. Snobé par Deschamps - alors coach de l’OM - en première partie de saison, il parvient à gratter du temps de jeu après la trêve hivernale au point de devenir incontournable sur la Canebière… et de taper dans l'œil de Domenech. Lors de sa première cape, il a offert la victoire aux Bleus en préparation contre le Costa Rica (2-1) en ouvrant son compteur buts en équipe de France. Ce qui ne sera pas forcément de bon augure en vue du Mondial sud-africain, devenu, quelques semaines plus tard, l’un des plus gros naufrages collectifs de l’histoire des Bleus.