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Equipe de France: Clauss, Dubois, Mukiele... à droite, derrière Pavard, le chantier perdure

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Qu’il soit piston ou latéral, le joueur de couloir droit reste depuis de nombreuses saisons l’un des rares postes à débats en équipe de France. Sur les quatre dernières années, pas moins de neuf éléments différents ont été testés sur ce poste.

A gauche de l’arrière-garde tricolore, les choses semblent se préciser. Théo Hernandez s’est vu propulser titulaire du poste au fil de prestations remarquées, Lucas Digne assure l’intérim avec asurance lorsque c’est nécessaire. De l’autre côté du terrain, les choix ne sont toujours pas aussi claires. Jonathan Clauss devrait avoir sa chance mardi soir en amical face à l’Afrique du sud (21h15) à Lille, pour clôturer la courte tournée amicale de l’équipe de France.

Et derrière Benjamin Pavard, un peu moins indiscutable sportivement mais toujours indéboulonnable dans le groupe aux yeux de Didier Deschamps, le sélectionneur tâtonne toujours autant, que ce soit dans les 3-4-1-2 ou 4-3-3 désormais largement utilisés.

Dans le 3-4-1-2, Coman séduit mais…

Au fil de l’évolution récente du système de l’équipe de France, et d’une organisation volontairement tournée vers l’offensive, un homme a semble-t-il marqué les esprits plus que les autres. Kingsley Coman, bien qu’ailier de métier, en a profité pour marquer des points en tant que piston. Un poste pas forcément taillé pour lui au départ, mais qu’il s’approprie avec réussite.

Malgré tout, si le nom du joueur du Bayern Munich émerge dorénavant systématiquement dans l’esprit commun, Coman n’a évolué avec la tunique tricolore à ce poste que deux fois et demi – entrée en jeu à la 57e minute contre la Finlande –, dont la dernière vendredi contre la Côte d’Ivoire (2-1). Il n’avait pu prendre part au dernier carré de la Ligue des nations mi-octobre après une opération du cœur.

En son absence, c’est Benjamin Pavard qui a occupé à deux reprises le poste de piston droit, là aussi pas vraiment naturel pour le défenseur central de métier. Ce n’est pas forcément ici que le sélectionneur semble vouloir l’utiliser, mais plutôt en tant que défenseur axial droit ou latéral droit. Léo Dubois (deux titularisations, deux entrées en jeu) et Nordi Mukiele (une entrée en jeu) ont également été testés, sans vraiment convaincre.

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Deschamps mise plutôt sur des qualités de contre-attaquant dans cette animation par les ailes, et l’émergence d’un Coman en tant que piston pourrait-elle ouvrir la porte à des profils offensifs style Moussa Diaby? Les interrogations demeurent, et de par ses qualités, Jonathan Clauss fait figure de candidat légitime. Sa performance sera forcément scrutée de près face aux Sudaf’.

Dans le 4-3-3, des tests peu convaincants

Voilà désormais six rencontres que ce système n’a plus été utilisé par Didier Deschamps. Mais le 4-3-3 ne peut être totalement exclu de la réflexion globale du sélectionneur, celui-ci apportant forcément plus d’équilibre qu’avec une défense à trois. Et dans ce schéma, qui reste le plus fréquemment couché par "DD" depuis quelques saisons, les tests se sont multipliés : de Djibril Sidibé à Ruben Aguilar en passant par Léo Dubois et même… Ferland Mendy, aucun n’a su s’imposer.

Le premier Monégasque cité est hors du groupe depuis belle lurette (plus rappelé depuis 2019), le second n’y est apparu qu’une fois (unique sélection en novembre 2020), le Lyonnais est celui qui s’en sort peut-être le mieux mais manque de consistance sur la durée, tandis que le Madrilène a ponctuellement dépanné sur son mauvais côté.

Dans une période rayonnante à Séville, Jules Koundé aurait pu être une solution, et a lui aussi profité des circonstances pour avoir sa chance en équipe de France en débutant à deux reprises sur ce côté droit de la défense. Mais le central y a vécu des premières sélections galères sous le maillot Bleu – on se souvient notamment de son rouge écopé après 50 minutes contre la Bosnie-Herzégovine –, et il est vite réapparu que l’ancien Bordelais serait bien plus utile dans une position plus axiale.

De tâtonnements en tâtonnements, le problématique poste du latéral droit reste un débat ouvert, surtout au sein du 4-3-3. Et si l’évolution du schéma tricolore et l’éclosion de ces profils plus "pistons", était finalement la réponse à ce problème?

Romain Daveau Journaliste RMC Sport