Équipe de France: Domenech estime que Deschamps a "moins de certitudes" qu'en 2018 pour sa liste

Les nombreuses incertitudes de Didier Deschamps, Raymond Domenech les a connues. "Il est dans une situation qui ressemble un peu à la mienne en 2010", confie l'ancien sélectionneur de l'équipe de France (2004-2010) dans une interview à TF1, à la veille de l'annonce de la liste des joueurs retenus pour disputer la Coupe du monde 2022 au Qatar.
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"Il y a tellement de doutes sur tout: les joueurs, l'organisation, etc. (...) Je pense qu'il a moins de certitudes qu'en 2018, où il savait à peu près comment ça allait se passer. Là, il est dans l'attente, parce qu'il y aura encore des matchs à jouer après l'annonce de la liste", analyse Raymond Domenech, convaincu que Didier Deschamps convoquera 26 joueurs comme le lui permet le règlement (au lieu de 23).
Cette "erreur" de Domenech que Deschamps doit éviter
Mais pour l'ancien éphémère coach du FC Nantes, la rallonge de trois joueurs ne doit pas servir à s'appuyer sur des éléments blessés et incertains qui sont à peine en phase de convalescence. Il en veut pour preuve son expérience avec Patrick Vieira en 2008 et William Gallas en 2010.
"C'est l'erreur qu'on a commise, que j'ai commise, deux fois, confie Raymond Domenech. J'avais le fol espoir qu'ils reviennent, à un moment donné. Finalement, j'ai fait la même erreur que Roger Lemerre avec Zinedine Zidane en 2002 et Jacques Santini avec Marcel Desailly en 2004. Les blessés vampirisent tout. Les médias ne parlent que d'eux, les autres joueurs s'interrogent sur leur cas. À l'entraînement, on mobilise des gens spécialement pour qu'ils puissent travailler à part. C'est une plaie, une plaie totale".
D'après lui, une liste doit en tout cas se faire à partir d'un onze bien défini: "La liste la plus dure, c'est celle de 2010. Je pensais à quelques noms, mais je n'avais pas d'équipe-type. J'ai choisi 11 joueurs, mais j'aurai pu en mettre 11 autres. (...) Le plus compliqué, en réalité, c'est de sortir les 6 ou 7 derniers, parce qu'on cherche une forme d'équilibre. (...) On en fait tout un plat pour les 4-5 derniers joueurs, qui neuf fois sur dix, ne joueront pas".