Equipe de France : Ntep, le pari risqué de Deschamps

- - AFP
Prononcer son nom, c’est risquer de récolter un sourire un brin moqueur ou un soupir agacé. Car Paul-Georges Ntep, c’est presque un personnage avant d’être un attaquant plein de promesse, l’éternelle pépite qui fait souvent davantage parler de lui pour ses sautes d’humeur que pour ses statistiques. « Je ne suis pas commentateur de foot. Je sais que ça se passe très bien au sein du Stade Rennais. Ça se passait très bien à Auxerre, rappelait le joueur de 22 ans dans Luis Attaque en décembre. Ça s’est toujours bien passé dans mes équipes. Je ne dis pas que je ne suis pas quelqu’un qui a un caractère, qui sait ce qu’il veut. Les gens vont prendre ça pour de l’arrogance… Chacun se fait son avis. »
Deschamps : « Un profil différent des autres »
Ntep, c’est d’abord un talent fou, un sens du but et de la percussion, qui a poussé Didier Deschamps à le convoquer pour la première fois chez les Bleus : « C’est un jeune joueur dans un profil différent des autres joueurs, a détaillé le sélectionneur, avec beaucoup de vitesse et de percussion, qui évolue sur le côté. » Très bon avec le Stade Rennais lors de la première moitié de saison, l’ancien Auxerrois s’est ensuite montré plus discret, pour totaliser neuf buts et six passes décisives en 37 matches disputés. Celui qu’on annonce ces derniers temps du côté de Liverpool a cette fâcheuse tendance à marquer le pas après un départ tonitruant. Mais la blessure de Karim Benzema et le fait que ces deux matches amicaux se pointent avant la trêve estivale ont joué en sa faveur.

Sanguin sur et en dehors du terrain
Sous les ordres de Didier Deschamps, Paul-Georges Ntep ne devra pas seulement montrer ses qualités devant le but : c’est sur la gestion de son tempérament impulsif sur et hors du terrain qu’il sera également jugé. En février 2014, après avoir inscrit son premier but en Ligue 1 avec Rennes, Ntep alimentait la rubrique « Faits divers » avec sa condamnation à trois mois de prison avec sursis pour violences sur son ex-compagne en juillet 2013. Sur le carré vert, l’attaquant aime aussi jouer des coudes et manier le juron, comme lors de ce match face à Guingamp en novembre, durant lequel il a lutté pour garder ses nerfs face à Benjamin Angoua puis Younousse Sankharé.
Il aurait pu être un Lion indomptable