France-Croatie: le 3-5-2 en sursis, Deschamps "pas obstiné" mais pas résigné

Les Bleus ont-ils vraiment les joueurs pour évoluer en 3-5-2 ? Et surtout, des latéraux capables d’apporter beaucoup de danger offensivement ? Didier Deschamps doit le penser, pour avoir adopté ce système pour la rentrée des Bleus, avec certes deux victoires en deux matchs de Ligue des nations, en Suède samedi (1-0) et contre la Croatie ce mardi (4-2), mais une faible qualité de jeu. Cela vaudra-t-il le coup de renouveler l’expérience lors des prochains matchs (11 octobre contre le Portugal, 14 octobre en Croatie) ?
"Le système, c’est loin d’être parfait, reconnait Didier Deschamps. Mais on doit passer par des périodes difficiles. C’est le moment. J’ai effectué beaucoup de changements, ce n’est pas une excuse. Ça demande de la répétition pour avoir des automatismes. Ça nous servira. Ce n’est pas condamné. Ça demande du temps. Je considère que c’est le moment pour faire ça. Je préfère avoir des difficultés là que pendant la compétition." Pendant l’Euro, en l’occurrence. D’ici le printemps 2021, le sélectionneur reverra-t-il ses plans ? Tentera-t-il autre chose ?
Deschamps: "Il faut trouver quelque chose de cohérent"
"Il y a des choses à rectifier. On corrigera, forcément. Je ne suis pas obnubilé par ce système, assure Didier Deschamps. Par le choix et le profil des joueurs, ça peut donner une orientation différente. C’est toujours dans le souci d’avoir plus de maîtrise du ballon et d’être dangereux. On a été dangereux mais on a concédé quelques situations, quelques occasions, plus que contre la Suède, je le concède. Ça vient aussi de la qualité des joueurs offensifs de la Croatie."
Pas obstiné, mais pas résigné non plus à l’idée d’améliorer le rendu collectif en 3-5-2. "Dans ce système-là, les joueurs sur les côtés sont importants mais ça dépend des déplacements des attaquants, explique Didier Deschamps. Entre le match de samedi et ce soir, on n’a pas pu avoir de repères. Ça ne se fait pas en un claquement de doigts. On aura le temps, on insistera. Je pourrai changer aussi. Il faut trouver quelque chose de cohérent. Ce n’est pas changer pour changer." Le staff des Bleus a un mois pour réfléchir.