
France-Italie: Deschamps tient-il son attaque pour la Coupe du monde?

Bien entendu, il est toujours difficile de tirer des enseignement définitifs d’un match de préparation. Mais face à une Italie en pleine reconstruction et plutôt encourageante, les Bleus ont affiché un visage séduisant ce vendredi à Nice pour remporter un deuxième match (3-1) en quatre jours après leur succès face à l’Irlande au Stade de France (2-0). Sérieuse, l’équipe de France a fait bonne figure dans un 4-3-3 animé en attaque par Kylian Mbappé, Antoine Griezmann et Ousmane Dembélé. Trois éléments qui n’ont pas tout réussi, certes, mais qui ont affiché une complicité évidente.
Avec ce trio, les Bleus se sont souvent montrés irrésistibles. Positionné plus bas qu’à l’ordinaire, presque en meneur de jeu, Griezmann a multiplié les caviars. D’une rare justesse balle au pied, l’artificier en chef de l’Atlético de Madrid a quasiment toujours fait le bon choix. Il y est même allé de son petit but à la 29e en convertissant un penalty obtenu par son coéquipier chez les Colchoneros, Lucas Hernandez. Très libre dans ses mouvements, Griezmann n’a eu aucun mal à combiner avec ses compères d’attaque, même s’il a été confronté en première période à la maladresse de Dembélé.
Courbis milite pour un quatuor offensif
Positionné dans le couloir gauche, avant de s’exiler côté droit après 25 minutes, le Barcelonais s’est longtemps éparpillé, en manquant de justesse dans ses transmissions, avant de se rattraper au retour des vestiaires. Buteur sur une frappe enroulée à la 63e, après avoir trouvé la barre quelques minutes plus tôt, il s’est alors mis au niveau de Griezmann et Mbappé. Omniprésent, surtout en première mi-temps, le Parisien a fait mal par sa vitesse et n’a cessé de permuter avec Dembélé pour mettre le feu à n’importe quel endroit du terrain.
"C’est un point positif. Dembélé et Mbappé ont réussi à se trouver assez facilement. On a vu Dembélé servir plusieurs fois Mbappé dans la profondeur", a souligné à la fin de la rencontre Jérôme Rothen, membre de la Dream Team RMC Sport, sur le plateau de BFM TV. Reste à savoir si les belles promesses affichées par ce trident offensif peuvent suffire à bousculer les plans de Didier Deschamps et remettre en cause le statut d’Olivier Giroud, encore buteur face à l’Irlande. "Aucun règlement n’interdit d’avoir Dembélé, Mbappé, Griezmann et Giroud ensemble", estime Rolland Courbis.
Dernier test à venir face aux Etats-Unis
"On peut changer d’organisation et remplacer Pogba par Giroud", a-t-il expliqué. Pour Jérôme Rothen, la réflexion de Deschamps dépendra avant tout de l’adversaire qui se présentera en face de l’équipe de France durant le Mondial. "Si on veut des attaques rapides, il faut des joueurs qui aillent vite en profondeur. Mbappé et Dembélé sont les maîtres dans ce domaine", a-t-il poursuivi. Face à des formations plus regroupées et bien moins joueuses que l’Italie, comme l’Irlande, le profil de Giroud, dont la faculté à peser dans les airs et à se montrer décisif n'est plus à démontrer, pourrait être privilégié.
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Avec 31 buts en 72 sélections, le bilan du joueurs des Blues plaide par ailleurs pour lui. Avec autant de possibilités, l'équipe de France peut surtout se montrer de plus en plus confiante. Avant de s'envoler pour la Russie, où elle disputera son premier match du Mondial le 16 juin contre l'Australie, elle aura une nouvelle occasion de monter en puissance contre les Etats-Unis le 9 juin à Lyon. Mais avec quelle attaque ?