Lloris: "On doit jouer pour la France et les victimes"

Hugo Lloris, que ressentez-vous après ces dernières heures tragiques ?
Les trois derniers jours ont été dramatiques. On est resté ensemble tous ensemble à Clairefontaine. On a eu quelques jours pour faire le deuil mais on se doit de jouer ce match pour notre pays, la France et aussi pour les victimes. Demain, ce sera un moment particulier au moment des hymnes. Après, il faudra faire le boulot sur le terrain.
Lassana Diarra a perdu sa cousine lors de ces attentats…
On a partagé ce moment avec lui. Il est resté assez discret. Son envie sera d’être sur le terrain et de représenter notre pays.
Quel est votre avis sur l’accueil des Anglais qui ont notamment prévu de chanter La Marseillaise ?
Nous sommes très touchés par les messages de soutien à travers le monde et précisément ceux des Anglais. Je les connais très bien. Ils sont très respectueux. Il y aura beaucoup d’émotion. Ce sera un grand moment de solidarité.
Certains joueurs ne voulaient pas jouer ce match…
Il y avait des doutes. Jouer, ne pas jouer… Le président (Noël Le Graët) a dit qu’on devait jouer ce match. Mes partenaires ont respecté cette décision. Demain, l’essentiel, ce n’est pas l’équipe, c’est le pays.
Quand il se passe de tels évènements, n’a-t-on pas envie d’être avec ses proches et non à huis clos à Clairefontaine ?
Bien sûr qu’on a envie d'être auprès des siens. Tout s’est passé très vite. On n’était pas coupé du monde. On était entre nous. On suivait les événements à la télé ou sur internet. On avait des doutes mais ça a été très bien géré par le coach, le staff et le président.
Avez-vous prévu quelque chose pour La Marseillaise ?
Le plus important sera d’être ensemble, de la chanter ensemble. Elle sera peut-être chantée par beaucoup d’Anglais, ce qui la rendra encore plus forte.
Faut-il remettre en cause l’organisation de l’Euro 2016 en France ?
La question ne se pose pas encore. Faisons confiance aux dirigeants si une décision doit être prise.