Pourquoi les Espoirs se retrouvent dans une situation désespérée ?

Troisième de son groupe de qualification pour l’Euro avant son dernier match contre l’Irlande du Nord mardi (18h45), l’équipe de France Espoirs a de sérieuses chances de subir un nouveau revers alors qu’elle était la favorite dans ces éliminatoires.

Si rien n’est encore joué dans le groupe 3, les Bleuets restent en bien mauvaise posture. Troisième derrière l’Islande et la Macédoine, la sélection de Pierre Mankowski doit espérer des contre-performances de ses rivales et une victoire contre l’Irlande du Nord mardi pour se qualifier à l’Euro Espoirs qui aura lieu en juin 2017 en Pologne. Dernier match d’une campagne galère pour les coéquipiers de Corentin Tolisso qui ont enchaîné les déconvenues dans un groupe largement à leur portée (Islande, Macédoine, Irlande du Nord, Ecosse et Ukraine).

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L’inattendu obstacle macédonien

Les Bleuets s’étaient compliqués la tâche dès leur entrée en matière en s’inclinant 3-2 contre l’Islande. Dans le froid de Kopavogur, les Français ont joué à dix la majeure partie de la rencontre après l’expulsion du gardien Paul Nardi dès la septième minute. Les joueurs de Pierre Mankowski se sont relancés en remportant les trois rencontres suivantes contre l’Ecosse, l’Ukraine et l’Irlande du Nord, avant de fauter de nouveau en Macédoine. Menés 2-0 et réduits à dix, les Bleuets ont limité la casse en obtenant le match nul 2-2.

Lors du match retour, les joueurs de l’ancienne République yougoslave ont de nouveau ouvert le score avant de se faire rejoindre (1-1). Toutefois, la pire déconvenue a eu lieu il y a un mois en Ukraine où les Français, plutôt inoffensifs, ont craqué dans les arrêts de jeu (0-1). Une victoire à domicile contre les Islandais (2-0) dans la foulée maintient toutefois les Bleuets dans la course, sans être maîtres de leur destin.

Les circonstances étaient favorables

Cette année, l’élargissement de la compétition de huit à douze participants permet aux premiers de chaque groupe de rejoindre directement la phase finale. Une aubaine pour une équipe de France Espoirs qui restait sur quatre échecs consécutifs en barrages. Sur le papier, cette première place était promise aux Bleuets dont le vivier de joueurs est bien plus riche que ses adversaires. Plusieurs éléments ayant évolué avec les Bleuets au cours de la campagne sont aujourd’hui convoqués chez les A (Coman, Ousmane Dembélé et plus récemment Laporte et Kimpembé). D’autres jouent régulièrement la Ligue des champions (Tolisso, Rabiot, Lemar ou Moussa Dembélé).

La relève s’annonce tout aussi prometteuse avec l’intégration progressive des vainqueurs du dernier Euro des moins de 19 ans. Cela ne sera probablement pas suffisant pour accéder pour la première fois à une phase finale d’un Euro depuis 2006. Le président de la FFF, Noël Le Graët, a déjà averti que Pierre Mankowski devra quitter son poste en cas d’échec.

J-B.C.