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Coupe du monde féminine: la prise de position forte de l'équipe du Brésil sur le voile obligatoire en Iran

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La sélection brésilienne a atterri en Australie pour la Coupe du monde féminine à bord d'un avion un peu particulier: celui-ci rendait hommage aux manifestants iraniens Mahsa Amini et Amir Nasr-Azadani, devenus symboles de la lutte contre le port du voile imposé aux femmes par le régime totalitaire du pays.

Le Brésil en mission sur tous les terrains. En quête de la toute première Coupe du monde féminine de son histoire, la sélection auriverde est arrivée en Australie dans la nuit de mardi à mercredi avec un message à faire passer.

L'équipe emmenée par la légende Marta, qui va participer à son sixième et dernier Mondial à 37 ans, a atterri à Brisbane à bord d'un avion dont la queue portait de part et d'autre les photos des manifestants iraniens Mahsa Amini et Amir Nasr-Azadani. Sur la carlingue figuraient également les messages suivants: "Aucune femme ne devrait être obligée de se couvrir la tête", et "Aucun homme ne devrait être pendu pour avoir dit cela".

Les défiances à l'égard du traitement réservé aux femmes iraniennes se multiplient

Cet hommage fait référence à la mort en détention de Mahsa Amini, arrêtée par la police des mœurs iranienne en septembre dernier pour avoir porté son voile "de manière inappropriée". Le sort réservé à cette étudiante kurde iranienne avait déclenché de vastes manifestations dans tout le pays et suscité un front de résistance au traitement réservé aux femmes par le régime. L'ancien footballeur iranien Amir Nasr-Azadani avait lui été arrêté durant ces manifestations contre le régime, et risque la peine de mort.

La question du voile est particulièrement délicate en Iran, où les femmes, athlètes comprises, sont tenues de le porter depuis la révolution islamique de 1979. Fin 2022, l'athlète Elnaz Rekabi avait participé à une compétition internationale d'escalade vêtue d'un simple bandana, créant la polémique puis l'inquiétude. Tout comme plusieurs femmes lors d'une compétition d'endurance début mai.

Romain Daveau Journaliste RMC Sport