Devant une affluence record, l'OL domine le PSG et se qualifie pour une 10e finale de Ligue des champions

La preuve par dix. En grande habituée de ces joutes européennes, l’équipe féminine de l’OL a dompté les ambitions parisiennes. Vainqueur (2-1) du PSG au Parc des Princes ce samedi, Lyon se qualifie pour sa dixième finale de Ligue des champions. Les Parisiennes ne goûteront pas au doux parfum de la finale, qu’elles avaient humé à deux reprises en 2015 et 2017. Le revers de l’aller concédé après trois grosses erreurs de la gardienne tchèque Barbora Votikova a pesé trop lourd.
43.254 spectateurs (un record historique dans le football féminin français!), dont les supporters des ultras du virage Auteuil, venus en masse pour l'occasion, s’étaient déplacés pour apporter ce supplément d’âme et faire basculer la confrontation en faveur des Parisiennes. Ces derniers ont assuré une chaude ambiance malgré la défaite, redonnant au Parc des princes une énergie oubliée ces dernières semaines avec la section masculine. Ils ont espéré voir la partie s’emballer rapidement dans un début de match rythmé à l’avantage des filles de Didier Ollé-Nicolle.
Asphyxiées et privées du ballon, les Lyonnaises ont été mises sous pression, sans pour autant concéder de véritables occasions dans le premier quart d’heure. Il faudra d’ailleurs attendre la seconde période pour voir Christian Endler réaliser plusieurs interventions décisives. Ses coéquipières n’ont en revanche pas tardé à se montrer incisives. Bien que dominé, l’OL est resté bien organisé et surtout dangereux sur attaques rapides. Ada Hegerberg, qui n’avait pas marqué au match aller, a éteint le parc après moins d’un quart d’heure sur un centre de Bacha (14e), inscrivant son 58e but en Ligue des champions.
Endler éteint les espoirs du PSG
Un but difficile à encaisser pour les Parisiennes, qui ont accusé le coup immédiatement, là où les Lyonnaises ont gagné en sérénité sur le plan mental, prenant l’ascendant avec une maîtrise technique supérieure. En face, les Parisiennes ont eu plus de mal à enchaîner les passes et à créer des décalages après le but d'Hegerberg. Assommée par la tournure des événements, et la perte de leur gardienne, touchée avant la pause et remplacée à la mi-temps, les Parisiennes ont cru tout perdre à l’issue d’une séquence qui aurait pu tourner à leur avantage avant de se transformer en occasion de but pour l’OL.
Heureusement pour le PSG, la Norvégienne était finalement signalée en position de hors-jeu. Ce fait de jeu a constitué un premier moment de bascule puisque le PSG a égalisé dans la foulée grâce à Katoto (62e). Lancée dans le dos de la défense lyonnaise à droite de la surface, Diani a vu son tir repoussé par Endler. La gardienne chilienne, partie de Paris pour Lyon l'été dernier, s’est encore interposée sur une tentative de Baltimore mais n’a rien pu faire devant Katoto, présente dans les six mètres pour conclure du pied droit. Karchaoui a eu la balle du 2-1 et de la prolongation au bout du pied, mais Christiane Endler - encore elle - a réalisé une superbe parade réflexe main droite.
Le Paris Saint-Germain a laissé passer sa chance, et l’a payé sur coup de pied arrêté. Dominante dans les airs tout au long de la partie, Wendie Renard a surgi pour placer le ballon sous la transversale de Voll (83e), trop hésitante, marquant un 32e but en C1 lors de son 101e rendez-vous européen. Meilleures sur l’ensemble des deux matches, quasiment assurées du titre en D1 féminine - elles comptent cinq points d'avance -, les Lyonnaises partiront à la conquête d’une huitième Ligue des champions le 21 mai à Turin, contre le Barça. La lutte pour la suprématie entre les deux porte-étendards du football français tourne clairement à l’avantage de Lyon cette saison.