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Fifa: Platini "reste déterminé" à se présenter à la présidence

Michel Platini

Michel Platini - AFP

Dans un entretien accordé à l’AFP, Michel Platini a réaffirmé qu’il n’avait rien à se reprocher dans l’affaire des 1,8 millions d’euros perçus pour son rôle de conseiller de Sepp Blatter entre 1999 et 2002. Le patron de l’UEFA ne songe absolument pas à renoncer à conquérir la présidence la Fifa.

Au lendemain de la lettre adressée aux 54 fédérations européennes pour s’expliquer sur le versement douteux de la Fifa dont il a bénéficié en 2011, Michel Platini a s’est à nouveau exprimé ce mardi soir. Le président de l’UEFA a répondu aux questions de l’AFP sur les 2 millions de francs suisses (1,8 millions d’euros) encaissés avec près de dix ans de retard pour un rôle de conseiller de Sepp Blatter entre 1999 et 2002.

« M. Blatter m'avait informé au début de mon travail de conseiller qu'il ne serait pas possible de payer l'intégralité de mes émoluments immédiatement, notamment à cause de la situation financière de la Fifa en ce moment, explique l’ancien n°10 des Bleus. N'ayant jamais douté que ce qui m'était dû me serait versé en temps opportun, je n'ai pas cherché à obtenir ce paiement rapidement et j'ai quelque peu laissé de côté cet aspect des choses, pour finalement demander à la Fifa le solde de ma rémunération en 2011. J'ai déclaré tous les montants perçus et j'ai payé tous les impôts en découlant. »

« Je savais que j'allais subir des attaques infondées »

Michel Platini assure par ailleurs que le timing de ce versement n’a aucun lien avec l’élection à la présidence de la Fifa en 2011. Non, Sepp Blatter ne s’est pas offert la tranquillité d’une campagne sans « Platoche » face à lui. « Je n'avais jamais eu l'intention d'être candidat, déclare le Français de 60 ans. J'étais d'ailleurs extrêmement ravi d'être réélu pour un nouveau mandat de président de l'UEFA lors du congrès de l'UEFA à Paris en mars 2011. »

Entendu en qualité de « personne appelée à donner des renseignements » par la justice suisse, Platini se dit « calme et totalement serein ». Ce qui ne l’empêche pas de régler quelques comptes : « Cela fait longtemps que je savais que j'allais subir des attaques infondées et je suis conscient que cela va continuer encore jusqu'aux élections. Je suis simplement déçu de la spéculation de certains médias, en particulier d'un tabloïd français, qui parle de "doute" à mon sujet. Mon intégrité ne fait aucun doute. Je n'ai rien à me reprocher. » Et donc pas question d’envisager de se retirer de la course à la succession de Sepp Blatter lors des élections de février 2016. « Je reste déterminé à me présenter à la présidence de la Fifa pour mettre en œuvre les réformes nécessaires de gouvernance qui permettront de restaurer l'ordre et la crédibilité du football mondial. »