Football: Mbappé, Messi, Neymar, Mondial... les 10 moments qui ont marqué la saison 2022-2023

• Lille-PSG (1-7, 3e journée de Ligue 1 - le 21/08)
Le temps des belles promesses pour le PSG. Quelques semaines après la prise de fonction de Christophe Galtier, tous les voyants sont au vert pour le club de la capitale. Après s’être amusée contre le FC Nantes lors du Trophée des champions le 31 juillet (4-0) puis face à Clermont (5-0) et Montpellier (5-2), la machine offensive parisienne s’éclate. Fin août, dans la chaleur de la fin d’été, le PSG, emmené par l'infernal trio Mbappé-Neymar-Messi, ne fait qu’une bouchée de Lille au Stade Pierre-Mauroy (1-7). Mbappé, buteur après neuf secondes et auteur d’un triplé, a parfaitement donné le ton, tandis que Neymar s’est offert un doublé. Ce soir-là, Paris a battu un record en marquant au moins cinq buts lors de ses quatre derniers matchs de championnats, une première depuis le grand Stade de Reims (1952-1953). De quoi augurer le meilleur pour la suite de la saison.
• OM-Tottenham (1-2, 6e journée de Ligue des champions - le 01/11)
Sans aucun doute l’action la plus traumatisante de la saison pour les supporters marseillais. Ce soir-là, on joue la 87e minute de la dernière journée de phase de groupe de Ligue des champions quand Sead Kolasinac a l’opportunité d’inscrire le but du 2-1 pour l’OM, synonyme de qualification en 8e de finale. Parfaitement trouvé par Cengiz Ünder au second poteau, le Bosnien arme sa tête à bout portant. Tout le Vélodrome la voit déjà au fond mais les filets d’Hugo Lloris ne tremblent pas. Quelques minutes plus tard, dans le temps additionnel, Pierre-Emile Hojbjerg assomme les Marseillais. Qualifiés en 8e de finale à 2-1, reversés en Ligue Europa à 1-1... mais finalement battus 1-2: les Phocéens ont tout perdu. "Quelques jours après Tottenham, je croise Kolasinac au centre d'entraînement et je lui trouve une petite mine. Il me dit: 'Cela fait trois nuits que je ne dors pas'", a par la suite révélé Pablo Longoria dans les colonnes de L'Équipe. Plus de sept mois après, personne n’a oublié cette image.
• Argentine-Arabie saoudite (1-2, phase de groupes de Coupe du monde - le 22/11)
La plus grosse surprise de la Coupe du monde. Ce mardi 22 novembre, la compétition a débuté depuis seulement deux jours quand l’Arabie saoudite réalise l’exploit de terrasser la grande Argentine. Menés 1-0 dès la 10e minute après un penalty de Lionel Messi, les hommes d’Hervé Renard n’existent pas pendant toute la première période. De quoi provoquer la colère du technicien français dans les vestiaires. "Messi, il a le ballon au milieu de terrain et vous restez devant la défense ! Prenez vos téléphones et faites des photos avec lui si vous voulez !", lâche Hervé Renard dans une causerie devenue virale. Et le coup de gueule de l’actuel sélectionneur de l’équipe de France féminine fait son petit effet. Les joueurs reviennent métamorphosés et prennent l’avantage en cinq minutes (48e, 53e). L’exploit est retentissant: l’Arabie saoudite, 51e nation au classement FIFA, vient à bout de l’Albiceleste, qui restait sur une série de 36 matchs sans défaite. Ce sera la seule défaite des Argentins dans ce Mondial.
• Croatie-Brésil (1-1, 4 tab à 2, quart de finale de Coupe du monde - le 09/12)
Un grand Neymar n’a pas suffi. Alors que le Brésil ne parvient pas à faire sauter le verrou croate lors de ce quart de finale électrique, la lumière est venue de l’attaquant parisien. Blessé lors du premier match du Mondial, le "Ney" a fait son retour au tour précédent contre la Corée du Sud. Face à la Croatie, il sort le grand jeu et porte la Seleçao sur ses épaules en débloquant la situation lors de la prolongation. A la 105eme minute, Neymar, plein axe, s'appuie sur Rodrygo puis Paqueta dans un jeu somptueux à une touche de balle avant de dribbler le gardien croate Dominik Livakovic et de marquer dans le but vide. Ce petit bijou de technique permet à Neymar d’entrer dans l’histoire du football brésilien en égalant le record de buts du Roi Pelé en équipe nationale (77 en 124 sélections). Mais l’égalisation de Bruno Petktovic à la 117e, suivie par une défaite aux tirs, a mis fin au rêve de Neymar. Maudit jusqu’au bout.
• Argentine-France (3-3, 4 tab à 2, finale de la Coupe du monde le 18/12)
La finale la plus légendaire de l’histoire de la Coupe du monde ? D’abord complètement à côté de la plaque, avec deux buts inscrits lors de la première période par Lionel Messi (23e) et Angel Di Maria (36e), les Bleus sont parvenus à inverser la tendance pour offrir au monde entier une rencontre dantesque. Grâce à un doublé express de Kylian Mbappé (80e, 81e), les champions du monde 2018 parviennent à arracher la prolongation. Alors que Messi a de nouveau redonné l’avantage à son équipe à la 108e, Mbappé, encore lui, a permis aux Bleus d’arracher la séance de tirs au but à la 118e minute. Cette dernière, marquée par le show "Dibu" Martinez, aura été fatale aux Français.
Malgré un match de légende et un triplé historique de Mbappé, les Bleus doivent rendre les armes. "Sur le moment, j’aurais échangé les trois buts contre un CSC tout moche pour le 1-0, a confié Mbappé sur TF1 ce lundi après le match face à la Grèce, plus de six mois après. C’est dur de se dire qu’on a marqué l’histoire sans remporter la coupe. L’histoire, on veut la marquer.. En dehors du terrain c'était difficile car toute la planète t’en parle. C’était trop difficile, tout le monde me disait merci. Mais merci pour quoi?" Au moins pour une rencontre passée à la postérité.
• Lens-PSG (3-1, 17e journée de Ligue 1 - le 01/01)
Les promesses de l’été ont laissé place aux doutes de l’automne. Puis aux vives inquiétudes de l’hiver. Le 1er janvier, le PSG inaugure la nouvelle année avec un déplacement périlleux sur la pelouse du RC Lens pour sa deuxième rencontre post-Coupe du monde. Après avoir peiné à battre Strasbourg trois jours plus tôt au Parc des Princes (2-1, 16e journée), le club de la capitale tombe sur la sensation du début de saison en Ligue 1. Deuxièmes du championnat, les Sang et Or ne font aucun complexe et terrassent Paris 3-1 grâce à des réalisations de Frankowski (5e), Openda (28e) et Claude-Maurice (47e), contre un but d’Ekitike (8e). Bollaert est en fusion, Franck Haise entonne le désormais célèbre "On les a chicotés" et Lens se pose plus que jamais au candidat à la Ligue des champions - voire plus si affinité. En face, Christophe Galtier connaît sa toute première défaite sur le banc parisien. Un tournant.
• OM-PSG (2-1, 8e de finale de Coupe de France - le 08/02)
À ce moment-là, Igor Tudor ne sait vraisemblablement pas qu’il quittera l’OM début juin et que cette saison 2022-2023 sera son unique sur le banc du club phocéen. Mais, dans un Vélodrome incandescent, le technicien croate a sans aucun doute assisté au match le plus complet de ses hommes sous ses ordres. Ce soir-là, les Marseillais affrontent des Parisiens privés de Kylian Mbappé, dont la blessure à l’ischio-jambier à moins de six jours du 8e de finale aller de Ligue des champions face au PSG est au cœur d’un feuilleton. Et les coéquipiers d’Alexis Sanchez vont parfaitement tirer profit de cette absence.
Sans le danger en profondeur apporté par l’ancien Monégasque, l’OM étouffe le PSG avec un pressing de tous les instants. Asphyxiés, les Parisiens craquent d’abord sur un pénalty d’Alexis Sanchez (31e) mais parviennent à égaliser juste avant la pause sur un coup de casque de Sergio Ramos (45+2). En seconde période, l’intensité des Marseillais fait encore craquer Paris et Ruslan Malinovskyi (57e) fait chavirer la cité phocéenne. Après Lens (voir plus haut) et Rennes (1-0, 19e journée de Ligue 1), Paris encaisse sa troisième défaite en un peu plus d’un mois et voit déjà un trophée s’envoler. Pour l’OM, le rêve de sacre prendra fin trois semaines plus tard avec une élimination retentissante contre Annecy, pensionnaire de Ligue 2 (2-2, 6 tab à 7).
• PSG-Lille (4-3, 24e journée de Ligue 1 - le 19/02)
Le PSG ne voit pas le bout de la crise. Après son élimination en Coupe de France et une défaite piteuse sur la pelouse de Monaco (3-1, 23e journée de Ligue 1 le 11 février), le club de la capitale encaisse un troisième revers consécutif toutes compétitions confondues face au Bayern Munich en 8e de finale aller de Ligue des champions (0-1, 14 février). Trois jours après cette désillusion, le match est une nouvelle fois bien mal embarqué face à Lille. Menés 2-0 dès la 17e journée après des buts de Mbappé et Neymar, qui se blesse lors de cette rencontre et joue ce jour-là son dernier match de la saison, les Dogues renversent Paris et mènent 3-2 à la 69e.
La nervosité de Luis Campos, descendu au bord du terrain pour contester l’arbitrage et haranguer ses troupes, en dit long. Alors qu’on se dirige vers une nouvelle défaite du PSG, Mbappé parvient à égaliser à la 87e minute avant que Lionel Messi, sur coup franc direct, fasse exploser le Parc des Princes dans le temps additionnel (4-3, 90+4e). Christophe Galtier, dont la place sur le banc parisien aurait difficilement survécu à un quatrième revers de suite, peut souffler.
• Liverpool-Real Madrid (2-5, 8e de finale de Ligue des champions - le 21/02)
Le Real Madrid a refait le coup. Spécialiste du retournement de situation lors de l’édition 2021-2022 de la Ligue des champions, le club merengue s’est offert une nouvelle remontada retentissante. Menés 2-0 après seulement 14 minutes de jeu sur la pelouse d’Anfield, les Madrilènes ont littéralement fait exploser la défense de Liverpool. Grâce à un doublé de Vinicius (21e, 36e), le Real est d’abord parvenu à égaliser avant la pause. Au retour des vestiaires, la furia madrilène s’est abattue sur les cages d’Alisson et Militao (47e) puis un doublé de Karim Benzema (55e, 67e) ont donné des allures de correction à cette affiche.
A l’issue de cette soirée cauchemardesque, Liverpool est devenu le premier club de toute l'histoire à perdre un match de Ligue des champions par trois buts d'écart après avoir mené de deux buts. Pour le Real Madrid, le parcours sera stoppé net en demi-finale face à Manchester City (1-1, 4-0). Face aux futurs vainqueurs de la compétition, il n’y aura cette fois pas eu de miracle.
• Manchester City-Leipzig (7-0, 8e de finale de Ligue des champions - le 14/03)
Au cours d’une première saison époustouflante sous le maillot de Manchester City (52 buts en 53 matchs toutes compétitions), il lui fallait bien une performance historique. Trois semaines après avoir été fantomatique lors du 8e de finale aller à Leipzig, au point que sa compatibilité avec le système de Pep Guardiola ne soit remise en doute, Erling Haaland a remis les choses au clair en s’offrant un quintuplé retentissant au match retour (7-0). Seule sa sortie à la 63e minute par un Pep Guardiola désireux de le mettre au chaud a laissé un goût amer aux spectateurs de l’Etihad Stadium.
Mais, en une heure, Haaland a tout de même eu le temps d’inscrire le quintuplé le plus rapide de l’histoire de la Ligue des champions (depuis 1992). Avec seulement 35 minutes entre son premier et son cinquième but, il fait mieux que Luiz Adriano et Lionel Messi, les deux seuls autres joueurs à avoir réussi l’exploit d’inscrire un quintuplé dans la plus prestigieuse des compétitions de clubs. "J'ai dit à Pep en sortant que j'aurais voulu inscrire un double triplé (un en première période et un en seconde, ndlr)", a simplement commenté le Norvégien au micro de BT Sport après la rencontre. Vous avez dit déconcertant ?