Insultes racistes contre Vinicius: comment une poupée gonflable a permis l'arrestation de quatre ultras de l'Atlético

La police espagnole a interpellé quatre ultras de l’Atlético de Madrid pour avoir pendu un mannequin à l’effigie de Vinicius, en janvier dernier, en retraçant notamment le parcours d’achat de la poupée gonflable.

L’affaire date d’il y a quatre mois mais elle a connu un rebondissement ces derniers jours en pleine affaire Vinicius. Le Brésilien, de nouveau victime de cris racistes dimanche à Valence, avait déjà été visé par une attaque nauséabonde en janvier dernier avant le quart de finale de la Coupe du Roi entre l’Atlético de Madrid et le Real.

Une poupée portant le maillot de la star brésilienne avait ainsi été pendue à un pont situé à proximité du centre d’entraînement du Real, à côté de l’inscription "Madrid déteste le Real", l’un des slogans du groupe d’ultras "Frente Atlético". Mardi, la police a annoncé avoir interpellé quatre personnes pour ces agissements datant d’il y a quatre mois.

Un suspect a laissé une trace ADN sur la poupée

Si le délai interpelle, Sport assure que ces arrestations sont le fruit d’une longue et minutieuse enquête nommée "Opération Sandra", du nom de la poupée gonflable utilisée. L’objet a été leur point de départ après avoir été rapidement identifié comme le modèle "Sandra" vendu environ 25 euros sur 58 sites en ligne et quelques magasins "spécialisés" à Madrid.

En parallèle, les enquêteurs ont découvert une photo d’un leader du Frente Atlético bien connu de leurs services posant avec la poupée en compagnie de deux autres personnes. Le cliché, rapidement supprimé, a permis de localiser l’endroit où il a été pris, à proximité du pont de Las Rosas, où avait été pendue la poupée.

Les fadettes téléphonique du leader et de trois autres hommes ont alors révélé qu’ils bornaient sur le pont au moment d’accrocher la banderole et la corde. Le quatuor s’est ensuite rendu dans plusieurs bars où ils ont réglé leurs consommations avec des cartes de crédit. Parmi la dizaine d’empreintes digitales relevées sur le mannequin en plastique, trois correspondaient avec celles des suspects.

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Un dernier élément a permis de solidifier leur dossier: une trace ADN retrouvée sur la valve de gonflage de la poupée. Les quatre hommes ont été arrêtés mardi. Selon El Confidencial, parmi les personnes identifiées figureraient plusieurs individus condamnés pour avoir participé à la bagarre qui a conduit au meurtre de Jimmy, le supporter de La Corogne décédé après avoir été jeté dans le fleuve Manzanares en 2014.

NC