Real Madrid: Zidane, un crédit vraiment illimité ?

Il aura suffi d’une annonce pour chasser les nuages qui s’accumulaient dangereusement au-dessus du Real Madrid. Nommé ce lundi entraîneur de l’équipe première, Zinedine Zidane a semé une bonne dose d’optimisme au sein du club merengue. Supporters, joueurs, dirigeants et même journalistes sont conquis par la nomination d’un homme qui incarne à merveille le Real, club au sein duquel il a occupé plusieurs postes (conseiller, directeur sportif, adjoint, entraîneur de la réserve).
Un état de grâce dont Zidane a l’habitude mais qu’il sait éphémère si les résultats ne suivent pas. « De l’indulgence (envers lui, ndlr) ? Aucunement. Je pense que le rôle d’un entraîneur est d’avoir des résultats, lâche-t-il. Ce sera la même chose pour moi, malgré mon passé en tant que joueur. C’est une nouvelle étape qui commence pour moi et l’important est de gagner des matchs. »
Barthez : « Je pense que le Real va lui laisser le temps de travailler »
Malgré le statut de chouchou de Florentino Pérez, qui en avait fait la figure de proue de ses « Galactiques » au début des années 2000, Zidane est donc conscient qu’il lui faudra des résultats. Et vite, car le club n’est que 3e de la Liga avant la réception de la Corogne, ce samedi (20h30) à l’occasion de la 19e journée. Une pression dont « Zizou » va s’accommoder, selon Fabien Barthez, son ancien coéquipier en équipe de France.
« La pression, il a vécu avec pendant 20 ans, rappelle le champion du monde 1998. Il connaît ça très bien et je ne le vois pas du tout se mettre en danger. Ça fait partie d’une étape de sa carrière de jeune entraîneur. J’espère que Zizou passera de très nombreuses années au Real Madrid. Il nous tarde à tous de voir un "jeu à la Zidane" mais il faut laisser faire les choses, même si maintenant on sait que dans le football il faut des résultats de suite. Je pense que le Real va lui laisser le temps de travailler, de se mettre en place. »
Manuel Pellegrini, José Mourinho, Carlo Ancelotti et Rafael Benitez, des entraîneurs bien plus expérimentés que Zidane, se disaient sans doute la même chose… avant d’être virés.