Bordeaux: les Ultramarines iront à Marseille malgré l'arrêté préfectoral

- - AFP
Les supporters de Bordeaux doivent purger leur troisième et dernier match de suspension dimanche 18 février lors du déplacement à Marseille. Déjà punis lors des matches joués à Nantes et à Strasbourg, les fans des Girondins sont visés par la fermeture de l'espace visiteurs pour les rencontres à l'extérieur, sanction liée à un incident survenu à Troyes le 13 janvier. Mais, toujours en pointe dans la volonté de défendre les droits de supporters, les Ultramarines n'ont pas l'intention de respecter cette interdiction de déplacement.
"Les enjeux sont aussi humains et financiers"
Sur Twitter, le principal groupe de supporters du club au scapulaire a annoncé que ses membres iront au Vélodrome en dépit de l'arrêté préfectoral interdisant leur présence "au stade (...) et dans les limites de la commune" phocéenne. "Ils considèrent donc que nous sommes dangereux. Nous considérons à contrario que ce sont eux qui mettent nos vies en danger. Les enjeux sont aussi humains et financiers: il est trop tard pour annuler. Notre déplacement à Marseille est maintenu", affirment les Ultramarines.
Se revendiquant de la "désobéissance civile", le groupe dénonce "des mesures arbitraires, discriminatoires et liberticides" et clame que "la mort des groupes ultras en France, c'est la mort des stades". Laurent Perpigna, l'un des responsables des Ultramarines, estime aussi que la publication de l'arrêté ce mercredi 14 février alors qu'il a été rédigé le 6 est une manoeuvre pour "pourrir un peu plus la vie des supporters qui s'étaient organisés".
L'interdiction déjà bravée à Nantes et Strasbourg
Cette annonce des Ultramarines s'inscrit dans un contexte tendu entre eux et la commission de la LFP, l'instance qui a prononcé ces fermetures pour trois matches à l'extérieur. Le 3 février, 47 supporters bordelais, aidés par leurs homologues alsaciens, avaient pénétré dans La Meinau pour assister au match Strasbourg-Bordeaux. Rapidement délogés, ils avaient été interpellés et placés en garde à vue pendant près de 20 heures.
Le 20 janvier, les ultras bordelais avaient aussi bravé l'interdiction de déplacement en se rendant à Nantes. 150 d'entre eux avaient été interceptés sur la route et à la gare de Nantes.