Brest: "On n’est plus trop dans l’actualité...", Eric Roy explique ses dix ans d'absence sur un banc

Mal embarqué en Ligue 1, Brest va tenter de se changer les idées pendant le week-end avec un 32e de finale de Coupe de France contre Avranches. Le duel contre l’équipe normande va également permettre aux joueurs bretons de se montrer pour la première de leur nouvel entraîneur sur le banc. Près de dix ans après son passage à l’OGC Nice (2012), Eric Roy débutera samedi sa mission avec l’équipe première.
"Je replonge car il y l’opportunité et la passion. Quand j’ai eu mon expérience à Nice je n'avais malheureusement pas le diplôme, a expliqué le nouveau technicien brestois jeudi face à la presse. […] Cela prend du temps, quasiment trois années pour avoir la licence pro et après on revient mais on n’est plus trop dans l’actualité. C’est un peu plus compliqué."
Et d’enchaîner: "Je ne me projette pas trop sur ce qui s’est passé avant. Ce qui m’intéresse c’est ce qui va se passer maintenant."
"Je viens avec beaucoup de sérénité"
Arrivé en cours de saison après l’éviction de Michel Der Zakarian, Eric Roy a fait le choix de débarque seul en Bretagne. Selon lui, le fait de garder trois adjoints (Julien Lachuer, Bruno Grougi et Yvan Bourgis) déjà présents au Stade Brestois va lui permettre de prendre plus facilement ses marques. Idem pour le directeur sportif Grégory Lorenzi qui sera là pour l’appuyer.
"Ils me font gagner du temps sur la connaissance du groupe. Ils me font gagner du temps parce qu’ils peuvent aussi transmettre leur expérience à la tête de l’équipe, a encore indiqué l’entraîneur brestois. […] Je viens avec beaucoup de sérénité et mon discours avec eux a été très simple. J’ai besoin de leur adhésion pour réussir. Et comme ce sont des gars et enfants du club, on a tous envie de réussir ensemble."
Roy espère avoir une équipe "emmerdante à jouer"
Gagner le maximum de temps pour guider Brest à la victoire, voilà l’un des principaux objectifs d’Eric Roy. Sous contrat pour six mois, jusqu’à la fin de la saison 2022-2023, le nouvel entraîneur n’a pas d’année supplémentaire en option. Seules ses performances à la tête de l’équipe et notamment le maintien en Ligue 1 permettront de convaincre ses dirigeants de poursuivre la collaboration. Premier relégable avec deux points de retard sur Ajaccio, le club breton est en danger et Eric Roy va chercher à rapidement apporter sa patte sur le groupe.
"Ma vision? C’est vrai qu’à Nice je jouais souvent en 4-3-3 ou en 4-1-4-1 parce que c’était adapté aux joueurs que j’avais à ma disposition, a enfin détaillé l’ancien milieu passé par l’OM, Nice et l’OL. L’une des qualités premières de l’entraîneur c’est de s’adapter à son effectif et pas l’inverse. Surtout dans un club comme Brest qui ne va pas me changer 15 joueurs lors du mercato d’hiver. […] On va essayer de trouver la meilleure animation, les systèmes sont peu importants car l’important c’est de bien les animer. Compliqué de dire dans lequel on jouera mais j’ai envie d’une équipe qui court, qui est entreprenante et dynamique. Mais qu’elle n’oublie pas non plus les équilibres et la capacité à être une équipe emmerdante à jouer. Sur les derniers matchs, on était plutôt une équipe sympa à jouer."
Après son entrée en matière contre Avranches en Coupe de France, Eric Roy se frottera à la Ligue 1 avec des duels conte Lille, Toulouse ou encore Angers et Lyon.