"Des événements à devoir affronter, ça forge un collectif": le soulagement des anciens joueurs de l'OL après le bon début de saison des Gones

L'OL va-t-il continuer son début de saison parfait? Le club rhodanien, co-leader inattendu avec le PSG, se déplace à Rennes dimanche (20h45) pour conclure la 4e journée de Ligue 1. En trois matchs, les joueurs de Paulo Fonseca n'ont pas encaissé le moindre but et ont signé trois succès contre Lens (1-0), Metz (3-0) et l'OM (1-0). Cela faisait plus de 40 ans (1981) que les Gones n'avaient pas réussi une telle entame de championnat. Un départ canon qui n'est pas passé inaperçu auprès d'anciennes stars lyonnaises, réunies cette semaine à l'occasion du lancement du nouveau maillot de leur nouvelle association "OL Légendes".
"Il faudra voir dans la durée, mais je vois un effectif qui a 'faim'. Ils ont montré leur qualité, leur performance. Ce début de saison leur permet de prendre confiance à chaque match et aller jusqu'au bout", se réjouit l'ex-capitaine Cris, champion de France à quatre reprises entre 2005 et 2008. "Quand on voit les matchs, on voit qu'il n'y a pas de tricheur, on voit des mecs qui ont envie de jouer, qui font le boulot. Je pense que Paulo Fonseca va faire un bon travail aussi, même s'il n'est pas sur le terrain. C'est un coach qui a des valeurs, il croit en son équipe."
"Ça a renforcé les liens et la solidarité"
Cette équipe de Lyon a poutant été construite au cours d’une intersaison compliquée avec une relégation administrative en Ligue 2 le 24 juin et un sauvetage sur le gong le 9 juillet, avec notamment l'arrivée de Michèle Kang à la présidence du club après la démission de John Textor.
"Le fait d'être passé si près de la correctionnelle avec la descente, ça a soudé", estime Jérémy Berthod, champion de France de 2004 à 2007 et actuel entraîneur de Limonest (National 2). Souvent, des événements négatifs, des événements à devoir affronter, ça forge un collectif. (...) Je pense que ça a renforcé les liens, la solidarité et ça porte ses fruits sur le début du championnat. On voit une équipe qui est combative, qui est solidaire."
Et l'actuel entraîneur de Limonest (National 2) de poursuivre: "Il y a quand même du talent avec des recrues qui sont arrivées. Et puis, il y a des supporters qui, justement, ont aussi pris ce wagon de solidarité, qui étaient aussi dans l'attente pendant les vacances et qui se reconnaissent dans cette équipe."
Même son de cloche du côté de Pierre Laigle. "Tous les problèmes qu'il y a eus au mois de juin, juillet, ça peut les avoir soudés. Cela se voit qu'ils ont envie de jouer ensemble. Après chaque victoire, on les voit faire un tour d'honneur pour remercier le public. Ça, c'est des choses qu'on ne voyait plus et qui sont importantes. Moi, je trouve que c'est bien", souligne le champion de France 2002.
"C'est un collectif qui doit faire la différence"
Avec des promesses à respecter devant la DNCG mais aussi la chambre financière de l’UEFA, Lyon a beaucoup vendu, notamment Rayan Cherki et Georges Mikautadze. De gros noms ont également quitté le club comme Alexandre Lacazette et Nemanja Matic. Le club rhodanien a enregistré neuf recrues pour une quarantaine de millions d'euros déboursés, s'est tourné vers des championnats jamais explorés comme la République tchèque (Pavel Suic, Adam Karabec), et a conservé sa pépite Malick Fofana.
"Il n'y a pas de star dans cette équipe. Paris a gagné la Ligue des champions alors qu'ils ont eu des équipes bien plus fortes, peut-être individuellement", poursuit Pierre Laigle. "Mais c'est un collectif qui doit faire la différence. L’OL ne pourra s’en sortir que comme cela, avec des éléments pas connus, des paris un peu sur l'avenir, des jeunes qu'on ne connaît pas."
"Je pense qu'en ayant cet état d’esprit, ils vont pouvoir faire une saison plus que correcte", abonde Maxime Gonalons, capitaine de 2013 à 2017. "Et puis, il y a le retour de Rachid Ghezzal. Ça me fait plaisir (...) parce que c'est un joueur qui va amener déjà beaucoup d'expérience, un joueur qui connaît le club par cœur, même si ça a évolué avec les années, et puis ça reste quand même un très bon footballeur. (...) Il faut toujours qu'il y ait du Lyonnais dans cette équipe, parce que Lyon, ça reste un club particulier, où les racines lyonnaises sont très importantes. Il ne faut pas perdre ça. C’est l'identité du club."