"Je pense qu'on sera dans un équilibre dans les trois ans qui viennent": comment vont les comptes de l'OL après les ventes du mercato d'été

Ce fut un été dont l'OL se souviendra, et pas pour les bonnes raisons. D'abord relégué administrativement en Ligue 2 par la DNCG en raison de sa situation financière, le club rhodanien a finalement été maintenu en première division. Et a réussi à conserver sa place en Ligue Europa qui était menacée.
"On était dans une situation difficile fin juin début juillet. J'ai un peu regardé les chiffres qui étaient déjà publiés sur la situation financière du club depuis la pandémie. L'OL a perdu environ 100 millions d'euros chaque année. En janvier 2025, le club avait déjà perdu plus de 120 millions", a retracé Michael Gerlinger en conférence de presse mercredi. "Etre en deuxième division pour l'OL, c'était presque un scénario de faillite. Donc on était très content de la décision (de maintien) de la DNCG. La raison, c'était des injections de cash de Michelle (Kang) et d'Ares, qui ont permis au club de survivre. Cet argent là était nécessaire pour financer les pertes des autres années."
La nécessité de générer de l'argent
Le directeur général de l'OL a également mis l'accent sur la nécessité de générer des revenus par soi-même, comme le veut le règlement de l'UEFA. "On a besoin de générer des revenus pour la saison 2025-2026, ça se fait avec des contrats de transfert et de sponsoring. Les ventes des joueurs sont la façon la plus facile de générer ces revenus", a-t-il appuyé. "On aimerait bien garder tous nos joueurs mais on n'en a pas la possibilité. On a fait des promesses vis à vis de la DNCG et de l'UEFA pour avoir la possibilité de jouer en Europe et on va les tenir. On a rendez-vous avec la DNCG en novembre ou décembre prochain et on est aussi suivis par l'UEFA chaque semaine."
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Dans un mercato entamé "4 à 5 semaines après" les autres clubs, comme le souligne Matthieu Louis-Jean, l'OL a enregistré onze départs et neuf arrivées. Au total, les recettes du club rhodanien s'élèvent à 125 millions d'euros (dont 24 millions de bonus) et les dépenses à 42,68 millions d'euros (dont 14,4 millions de bonus). Avec notamment la vente nécessaire de Georges Mikautadze. "Il était au fait de l'intérêt de Villarreal. Je pense qu'il a compris que l'institution était au dessus de tout. Il connaissait notre position, il a fait un choix et ça s'est fait presque naturellement. Dans un monde idéal, il voulait rester et on ne voulait pas qu'il parte", a déclaré Matthieu Louis-Jean.
Et le directeur technique de l'OL de poursuivre: "Ca a été une période de transferts compliquée pour nous. On s'est adaptés. (...) On a essayé de travailler ensemble pour faire venir ceux qu'on voulait venir avec trois règles: le niveau, l'état d'esprit parce qu'on voulait créer une vraie culture d'équipe et la situation économique. C'est la première fois que je fais un mercato avec un directeur financier. On est assez satisfaits du recrutement."
"On ne prendra plus de risques"
Co-leader du championnat avec le PSG après les trois premières journées, et notamment une victoire contre Marseille, l'OL ne "vise pas le titre", assure Matthieu Louis-Jean. "Tous les joueurs qui ont été recrutés vont amener de la plus-value (...) Cet OL va être différent. Il ne va pas gagner tout le temps avec le talent mais il va gagner avec le coeur. (...) J'ai vu un groupe vivre après le match de dimanche (contre l'OM) et c'est ce qui m'a rassuré. L'objectif est de faire mieux que la saison précédente. Je vois un groupe concerné, on est optimistes et positifs".
L'optimisme est aussi de sortie désormais du côté de Michael Gerlinger sur la situation financière du club. "On verra en janvier pour les ventes et les acquisitions. On a laissé un petit peu de budget libre pour avoir la possibilité de réagir en janvier. Il y a toujours des risques financiers. On ne prendra plus de risques. On veut aller au rendez vous avec la DNCG avec la certitude qu'on va survivre (...)" Et d'assurer: "Si on arrive à avoir des droits télé normaux, on pense qu'on sera dans l'équilibre dans les trois ans qui viennent."