Dugarry: "Fekir aurait dû s'abstenir, arrêtons la provocation !"

Christophe Dugarry se penche sur le cas Nabil Fekir et sa célébration provocante lors du derby ASSE-OL (0-5), interrompu juste derrière quand des supporters stéphanois sont entrés sur la pelouse. Pour Duga, lui même ancien "chambreur professionnel", l'époque actuelle est tellement violente qu'il est préférable d'éviter de tomber dans la provocation.

Nabil Fekir a fait entrer le derby de dimanche entre Saint-Etienne et l'Olympique lyonnais dans la liste des matches mémorables. Le milieu offensif a inscrit un doublé pour une victoire historique (0-5) et s'est distingué en provoquant le public stéphanois au moment de célébrer son dernier but. Juste derrière, des fans des Verts sont entrés sur la pelouse et le match a été interrompu pendant 40 minutes. Pour Christophe Dugarry, "Fekir aurait dû s'abstenir".

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"Si ça dégénère, le joueur a une responsabilité"

"Cela n'explique pas l'attitude des supporters. D'ailleurs, à un moment, il va falloir se poser les bonnes questions, parce que les supporters qui rentrent à Bastia pour frapper les Lyonnais, l'épisode de Guimaraes avec les Marseillais, là les supporters stéphanois... Les matches de football, ça se regarde dans les tribunes."

"J'ai été un chambreur professionnel. J'étais dans la provoc' avec mes adversaires, avec l'arbitre, avec tout le monde... Je le faisais très souvent. Mais quand j'entends Fekir dire à la fin qu'il n'y avait pas de provoc'... Ce n'est pas vrai ! Qu'il ne s'excuse pas: pas de problème, je ne le lui demande pas. Mais ne me fais pas croire que tu n'es pas dans la provoc'."

"Si ça dégénère, le joueur a une responsabilité. Moi, quand je faisais ça, je savais que ça pouvait partir en saucisse. Je prenais le risque de faire déraper le truc. Arrêtons de faire passer les joueurs de foot pour plus bêtes qu'ils ne le sont. C'est comme quand tu es au duel avec un défenseur, qu'il te met un coup de coude et qu'il te dit qu'il n'a pas fait exprès; si, il l'a fait exprès."

"Nous sommes dans un monde où tout est assez violent"

"Malheureusement, aujourd'hui, cette provocation déclenche de la haine, de la violence. Malheureusement, aujourd'hui, c'est comme ça. Alors, je ne suis pas psychologue, je ne vais pas faire la psychologie des tribunes. Mais nous sommes dans un monde où tout est assez violent. Et pour une provocation comme ça, il peut se passer des choses. Je dis : arrêtons, arrêtons la provocation."

"Peut-être faudra-t-il aussi vider certaines tribunes. Les supporters de Saint-Etienne qui sont entrés, il faut les interdire de stade. Celui de Marseille et ceux avec lui (à Guimaraes, ndlr), il faut les interdire de stade. On peut demander aux joueurs d'arrêter de provoquer, mais les supporters qui entrent, il faut les interdire aussi. Ce n'est pas que le faute des joueurs."

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N.B