Homophobie dans les stades: Le Graët estime avoir été mal compris

Il ne s’attendait pas à susciter autant de réactions. En évoquant le sujet de l’homophobie dans les stades, ce mardi matin sur France Info, Noël Le Graët s’est attiré de nombreuses critiques. Certaines associations ont même réclamé sa démission. En cause? Sa décision de ne plus interrompre les rencontres en cas de chants ou banderoles homophobes, une consigne passée directement aux arbitres. Mais surtout sa manière de différencier la lutte contre l’homophobie de celle contre le racisme.
"C’est extrêmement dérangeant comme propos, a dénoncé sur BFMTV Jérémy Faledam, le co-président de SOS Homophobie. Ça veut dire qu’il hiérarchise les discriminations, qu’il fait une différence entre le racisme et l’homophobie, qui sont deux types de discriminations qu’il faut combattre de la même façon (…) On demande en tout cas qu’il prenne ses responsabilités, qu’il réponde à ses propos, que la fédération le fasse aussi. Quitte à ce que ça mène à sa démission."
La FFF dédramatise
Une fronde qui étonne Le Graët. Le dirigeant de 77 ans ne regrette d’ailleurs pas ses propos mais plutôt la manière dont certains les comprennent. Conscient du besoin de dialoguer sur ce sujet brûlant, le patron du foot français n’est pas revenu sur sa sortie pour le moment. Au sein de la FFF, on dédramatise en évoquant "une maladresse" et une "grosse incompréhension". Une réaction de Roxana Maracineanu, la ministre des Sports, est attendue assez rapidement sur le sujet.