Lens: comment Clauss a géré sa "période de doute"

Intenable la saison dernière, le Lensois Jonathan Clauss a vécu un moment plus compliqué il y a quelques mois, au moment où il s’était entrouvert les portes de l’équipe de France. "J’avais cette période-là où j’étais vraiment moins bien, avait-il témoigné au micro de RMC pour Les Infiltrés, le 19 février dernier après le match nul contre l’OL (1-1). Dans la tête, avec les résultats et le manque de confiance, j’avais l’impression que j’avais perdu mes pieds, que physiquement j’étais à la rue, il y avait un tout..."
"Il fallait que ça sorte, j’avais quelque chose en moi qu’il fallait évacuer"
Néanmoins, le joueur de 29 ans a pu bénéficier de l’aide de ses proches pour remonter rapidement la pente et retrouver un niveau plus cohérant avec celui affiché depuis plusieurs mois. "J’ai eu le soutien de beaucoup de personnes de mon entourage qui me disaient que c’était une période à passer, qu’il ne fallait pas en faire moins pour économiser et se dire que ça passe, explique-t-il. Justement, je suis resté dans mes principes: je bosse à l’entraînement, je fais toujours ma récupération correctement, je fais attention à mon hygiène de vie. Je savais qu’il me fallait un match, un match et demi ou deux matchs pour remettre la machine en route".
Une période de moins bien qui s’est traduit chez Clauss "par de la nervosité, du stress, des pleurs aussi quand je rentrais". Il raconte qu’une personne en particulier l’a aidé: "Ma copine vit avec moi au quotidien, elle voyait que je n’étais vraiment pas bien. Il fallait discuter, il fallait que ça sorte, j’avais quelque chose en moi qu’il fallait évacuer. C’est ce qu’il s’est passé et aujourd’hui je repars de plus belle".
Buteur lors des deux derniers matchs
Des propos qui coïncident avec ceux tenus dans les colonnes de France Bleu ce mardi, où Clauss s’est également confié au sujet de sa méforme sportive et mentale en fin d’année dernière. "Il faut pleurer. Je me forçais à ne pas le faire et j’en ai parlé avec ma copine, a-t-il notamment développé. À un moment donné, elle m’a dit: 'Mais il n’y a pas que les faibles qui pleurent'. Ça m’a fait un bien fou". À tel point qu’il a retrouvé le chemin des filets lors de ses deux derniers matchs (face à Lyon et Angers), lançant son équipe sur de bons rails dans le sprint final du championnat.