Ligue 1: un dossier en pole pour le rachat de Saint-Etienne

La semaine va être décisive dans le processus de vente de l’AS Saint-Etienne. Les candidats au rachat du club le plus titré en France doivent officialiser leurs offres. De nombreuses options ont été évoquées ces dernières semaines. Certaines "exotiques", comme celle d’un membre de la famille royale cambodgienne, ne sont plus d’actualité.
D’autres restent en course, comme l’offre émanant d’Olivier Markarian: c’est le projet locale, puisqu'il s’agit d’un investisseur originaire de Valence, dans la Drôme. Si ce projet avait les faveurs de Roland Romeyer, il s’agit d’un projet limité sur le plan financier: la surface financière de Markarian n’est en effet pas celle d’un fonds d’investissement.
Un binôme Roussier-Bodmer
Mais un dossier semble être en pole position: selon nos informations, il s’agit d’un projet de reprise porté par une société "d’entertainement sportif" suisse, appuyé par un fonds d’investissement américain. Si ce dossier, déjà évoqué sur RMC et travaillé dans le plus grand secret depuis quatre mois, venait à remporter la mise, il mettrait à la tête de l’ASSE Jean-Michel Roussier, avec Mathieu Bodmer au poste de directeur sportif.
Jean-Michel Roussier n’en serait pas à son coup d’essai à la tête d’un club. Il a déjà dirigé l’OM de 1995 à 1999 puis l’AS Nancy Loraine de 2018 à 2020. Il était aussi le directeur de la rédaction de Téléfoot lors du projet avorté de Mediapro. C’est un homme de media et de football, qui à garder un appétit certain à l’idée de continuer à évoluer dans ce milieu. Mathieu Bodmer, qui a brièvement porté les couleurs de l’ASSE en 2013, est aujourd’hui consultant et a gardé un réseau très fourni dans le football: son expertise semble d'ailleurs attirer l’attention de nombreux projets de reprise de club.
La situation du club n'aide pas
Ce projet helvético-américain s’est vu proposer d’autres dossiers de clubs à reprendre, mais il semble attaché à la résonnance historique de Saint-Etienne et à la popularité unique du club du Forez. Si Roland Romeyer ne serait pas contre l’idée de passer les rênes à ce dernier attelage cité, Bernard Caiazzo est lui plus réticent, car ce projet ne lui offrirait pas le strapontin qu’il espère pour garder ses prérogatives auprès des instances du foot.
D’autres projets de reprise pourraient se faire jour à la dernière minute, mais la situation sportive du club, plus que délicate (19e du classement), s’avère un véritable frein à ce processus de cession-acquisition.