RMC Sport

Monaco: résultats, jeu, communication... le premier bilan décevant de Thierry Henry

placeholder video
Après un peu plus de trois mois à l'AS Monaco, Thierry Henry peine à imposer sa marque pour ses débuts sur le banc. Entre des résultats décevants et une communication tendue, il inquiète. Mais le champion du monde 98 a encore le temps de renverser la situation.

Ce n'était pas les débuts dont il rêvait. Pour lancer sa carrière d'entraîneur, Thierry Henry avait choisi son club formateur, Monaco. A la dérive, l'ASM venait de se séparer de Leonardo Jardim, en poste depuis 2014. Mais le rebond espéré n'a pour l'instant pas eu lieu. 

Des résultats tout aussi catastrophiques 

L'ère Jardim s'était achevée sur une défaite, contre Rennes, l'ère Henry s'est ouverte sur le même sort, contre Strasbourg. Depuis, l'amélioration attendue n'est pas là. Les Monégasques ont même perdu une place au classement, glissant du 18e au 19e rang. En Ligue 1, c'est neuf points pris en 12 matches, soit 0,75 pt/match. Jardim tournait lui à 0,70 pt/match, avec une seul victoire et trois nuls en neuf rencontres. 

A part les victoires à Caen (1-0) et Amiens (2-0), le meilleur résultat monégasque est un nul contre un Marseille en crise (1-1). Face aux autres grands du championnat, c'est la débandade: 4-0 contre Paris et 3-0 contre Lyon. En Ligue des champions, la double confrontation contre Bruges s'est soldée par un nul (1-1) et une défaite 4-0 à domicile, avant deux nouveaux revers contre Dortmund (2-0) et l'Atlético (2-0). 

Strasbourg nouveau coup d'arrêt

A sa décharge, Thierry Henry a dû faire, comme son prédécesseur, avec un effectif décimé par les blessures. Stefan Jovetic n'a pu disputer que cinq rencontres, Jean-Eudes Aholou et Kevin N'Doram sont absents depuis octobre. La recrue estivale Aleksandr Golovin a manqué le début de saison et a peiné à retrouver la forme, avec en plus quatre matches de suspension. Auteur de 15 buts l'an dernier, Rony Lopes n'a fait son retour que pour ce début d'année après une blessure à la 4e journée. 

Son réseau lui a permis de recruter son ancien coéquipier Cesc Fabregas, alors que Naldo et William Vainqueur, blessé jusqu'en février, sont également arrivés pour renforcer l'effectif tout comme Fodé Ballo-Touré. De nouvelles recrues nécessaires, mais à intégrer dans un onze qui n'a jamais pu trouver de stabilité. Et cela se ressent dans le jeu monégasque, qui peine à se construire entre 3-5-2, 4-3-3 ou encore 4-4-2, malgré de bonnes séquences notamment contre Marseille. La dynamique timide des Monégasques a été rompue par le large revers de samedi contre Strasbourg (1-5)

Une communication clivante

Si les résultats, bien que décevants, ont des circonstances atténuantes, la principale inquiétude concerne peut-être l'attitude de Thierry Henry. Sa première conférence de presse était séduisante, aussi bien dans ses idées que dans la manière de les exprimer. Il a été rapidement contaminé par l'ambiance monégasque. Parfois méprisant envers les journalistes, il n'hésite pas non plus à afficher son énervement face à ses joueurs en pleine rencontre, à chaque geste raté. 

Rapidement dos au mur contre Strasbourg, avec l'expulsion de Naldo et deux buts de retard au bout d'un quart d'heure, le champion du monde 98 s'en est pris verbalement au Strasbourgeois Kenny Lala, après une touche jouée trop lentement à son goût. A la fin du match, les foudres de Henry ont visé les arbitres, après un dysfonctionnement de l'aide vidéo à l'arbitrage: "Je reviendrai dessus jusqu’à la fin des temps. Il faudra m’expliquer pourquoi le VAR ne fonctionnait pas. Juste à ce moment-là. (...) Et elle s'est remise à fonctionner juste après ! Bizarre."

Loin d'être déjà condamné, Monaco et Thierry Henry ont besoin de temps pour vraiment lancer leur aventure commune. Mais ils n'en auront pas éternellement. 

HM