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Nice-OM: "Notre sécurité n’était plus assurée", Mandanda assume le refus de rejouer

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Steve Mandanda a réagi suite aux incidents intervenus lors du choc de la troisième journée de Ligue 1 entre Nice et l’OM. Capitaine de l’équipe marseillaise, le gardien de 36 ans a justifié le refus de reprendre le match après les débordements avec des supporters azuréens.

Au lendemain du duel entre Nice et Marseille, affiche de la troisième journée de Ligue 1, les réactions se multiplient suite aux incidents avec les supporters des Aiglons. Pris à partie pendant l’intégralité de la rencontre, plusieurs joueurs de l’OM dont Dimitri Payet ont eu des gestes d’humeur après un jet de bouiteille qui a touché le numéro 10 marseillais au dos. Ce qui a fait basculer une soirée déjà bien bouillante. L’envahissement du terrain par des spectateurs a entraîné l’interruption du match. En raison des blessures constatées sur plusieurs membres de l’effectif, le club phocéen a décidé de ne pas reprendre. Dans une vidéo diffusée ce lundi sur le site de l’OM, Steve Mandanda a expliqué pourquoi.

"On est très clairement choqués par ce qu’il s’est passé. C’est pour nous quelque chose d’inadmissible que les supporters puissent rentrer comme cela sur le terrain, a indiqué le gardien et capitaine de l’OM. Il y avait déjà eu pas mal de choses au début avec beaucoup de jets de bouteilles. Ensuite on s’est retrouvés, déjà à Montpellier avec Val (Rongier) qui a été grièvement touché, aujourd’hui j’ai été souvent visé depuis le début du match. Ensuite c’est arrivé sur Dim (Payet)."

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Mandanda: "On s’est retrouvés en danger"

A l’heure où la LFP a décidé de convoquer les deux clubs pour faire la lumière sur les événements, Steve Mandanda espère faire entendre la cause de son équipe. Lui comme ses partenaires ont craint pour leur sécurité physique après avoir vu une horde de supporters envahir la pelouse de l’Allianz Riviera pour en découdre.

Et le champion du monde 2018 de préciser: "Après les supporters qui rentrent c’est complètement inadmissible. C’est ce que j’ai dit au délégué. Tout simplement, pour nous les joueurs, notre sécurité n’était plus assurée, a encore lancé le champion du monde 2018. On s’est retrouvés en danger. Pas mal de nos joueurs ont été visés ou touchés. Quand on voit qu’il y a entre 500 et 1.000 supporters qui se permettent comme cela de rentrer sur le terrain afin de venir nous agresser, c’est quelque chose que l’on ne peut pas tolérer. Pour toute ces raisons-là, on ne peut pas retourner sur le terrain car on ne se sent pas en sécurité."

Les arbitres ne voulaient pas reprendre selon Mandanda

Le match a finalement repris, sans les joueurs de l’OM, et a vu Nice l’emporter (au moins provisoirement). Présent face à la presse après coup, Jean-Pierre Rivère n’a pas compris la réaction des Marseillais. Mais à l’inverse de la position du président niçois, Pablo Longoria et Steve Mandanda ont assumé le choix de ne pas rejouer. Le gardien de 36 ans a même conclu sa prise de parole en rappelant que l’arbitre Benoît Bastien partageait l’avis de l’OM sur la non-reprise du match.

"Les arbitres étaient d’accord avec nous pour pouvoir interrompre le match, tout simplement. Ils estimaient que la sécurité n’y était pas. Le délégué a répondu que par rapport à la discussion avec le préfet et le service de police ils estimaient que c’était possible, a encore expliqué le gardien marseillais. Mais comme je leur ai dit, ils n’ont pas vécu ce que nous avons vécu sur le terrain. Le préfet n’était pas non plus là pour voir ce qu’il se passait. Pour nous, notre sécurité c’était le plus important. Sur cet aspect-là, on ne se sentait pas en sécurité."

JGL