OM: "Chacun a son travail", Sampaoli n'aimerait pas que Longoria lui dicte ses compos

Troisième de Ligue 1 avant la 28e journée, l'OM voit la meute des poursuivants se rapprocher dangereusement. Battu à deux reprises lors des trois derniers matchs de championnat, l'équipe phocéenne s'est reprise en Europa Conference League contre Bâle (2-1) et va tenter d'enchaîner dimanche contre Brest. Critiqué ces dernières semaines et notamment pour son utilisation d'Arkadiusz Milik, Jorge Sampaoli a assuré ne pas avoir subi de pression de la part de son président Pablo Longoria au moment de décider qui jouerait ou non.
"Non il n'a aucune influence à ce niveau car il me connait et il sait que je ne le permettrais pas. Je ne permettrais pas que l'on ait une influence sur mon travail, a indiqué le technicien marseillais. Chacun a son travail. On partage nos opinions, parfois sur les situations des matchs. On a le même objectif qui est d'améliorer l'histoire de l'OM. Mais chacun a sa fonction donc il n'a pas d'influence à ce niveau-là."
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"On ne peut pas débattre sans la victoire"
Jorge Sampaoli s'est montré assez ferme: Pablo Longoria ne marche pas sur ses plates bandes. Mais le président de l'OM n'est pas le seul à avoir son opinion de l'équipe à aligner. Les supporters marseillais aussi se font entendre pour exprimer leur mécontentement. Surtout quand les résultats ne suivent pas et qu'ils jugent l'entraîneur comme le premier responsable.
"On a un apprentissage avec une équipe jeunen qui a besoin d’un développement qui doit être très long. Mais c'est parfois un peu compliqué d'avoir du temps car les supporters ont des exigences, comme dans tous les clubs, a encore lancé l'Argentin ce vendredi face à la presse. Aujourd’hui on a cette obligation de résultat, on ajoute cela à la jeunesse de l’effectif et on peut tout de suite perdre foi en l’idée."
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Et Jorge Sampaoli de regretter cette culture du résultat qui prend le pas sur le reste, y compris sur le beau jeu ou le développement de l'équipe: "C’est l’actualité que l’on vit aujourd’hui, seule la victoire est belle et on ne regarde pas le développement ou le possible spectacle montré sur le terrain. On ne peut pas débattre sans la victoire, c’est tout de suite beaucoup plus difficile, a finalement estimé l'entraîneur marseillais. Mais cela se passe avec tout le monde. Cela se passe aussi avec les meilleurs joueurs. On l'a vu encore en Ligue des champions avec cette obligation de résultat qui touche tout le monde. Nous, cela nous touche particulièrement car on a un des groupes les plus jeunes de Ligue 1. Nous, en tant qu’entraîneurs, on doit travailler sur ça parce que pour être bonne sur le terrain, une équipe doit être heureuse et sans pression ou sifflets."