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"On avait dit de ne pas le faire jouer": après le PSG, nouveau clash entre Nantes et l'équipe de France espoirs

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Après le PSG, furieux suites aux blessures d’Ousmane Dembélé et Désiré Doué, le FC Nantes, par la voix de son entraîneur Luis Castro, s’emporte contre l’équipe de France espoirs à cause de la rechute de Herba Guirassy en sélection, malgré la demande du club de ne pas le faire jouer.

La première fenêtre internationale de la saison a fortement crispé les relations entre certains clubs de Ligue 1 et les équipes de France. Luis Castro, entraîneur de Nantes, est apparu très remonté contre le staff des Espoirs, ce jeudi, après la blessure musculaire de son jeune ailier Herba Guirassy (19 ans) lors d’une opposition avec les Bleuets. Le Nantais, appelé en renfort pour pallier le forfait du Rennais Djaoui Cissé, avait pris part à ce match d’entraînement mis en place en remplacement de la rencontre annulée face au Luxembourg alors que le staff médical des Canaris avait expliqué que le joueur ne devait pas jouer.

"On avait dit de ne pas le faire jouer, même pas une minute"

Les vœux du club n’ont pas été entendus et le joueur s’est blessé aux ischios-jambiers, renonçant à la confrontation face à la Serbie (3-0), lundi. Il manquera aussi le déplacement de Nantes à Nice, samedi (17h, 4e journée de Lieu 1). Et cela agace très fortement le technicien nantais. "C’est très dur pour nous parce qu’on avait dit de ne pas le faire jouer, même pas une minute, et la sélection l’a fait jouer sur une opposition", a déploré le Portugais. "Il s’est logiquement blessé. Notre cellule médicale avait communiqué avec eux, c’est très embêtant en premier pour nous et pour le joueur. Je serai plus attentif la prochaine fois."

Cette colère fait écho à celle du PSG contre le staff de l’équipe de France A suite aux blessures d’Ousmane Dembélé et Désiré Doué, vendredi dernier lors de la victoire contre l’Ukraine (0-2). Paris avait reproché à Didier Deschamps d’avoir fait entrer le premier nommé malgré ses demandes de préserver, physiquement.

Dans un communiqué musclé, Paris avait déploré que ses recommandations médicales "n’aient pas été prises en compte" mais aussi "l’absence totale de sollicitation et de concertation avec ses équipes médicales." "Les faits récemment survenus, graves et évitables, doivent donner lieu à des mesures correctives rapides et immédiates", avait ajouté le club.

Face à ces accusations, Didier Deschamps avait tenté de déminer la situation en assurant avoir bien mesuré les risques au moment de faire entrer en jeu Dembélé. "On a fait les choses de façon très professionnelle, progressive, comme on le fait avec tous les joueurs, en tenant compte du ressenti des joueurs. Malheureusement, c’est arrivé et ça concerne deux joueurs du PSG. Pour éviter des questions là-dessus, le PSG n'est pas notre adversaire, ça ne l’a jamais été. Les clubs ne l’ont jamais été même si on a des intérêts qui peuvent diverger – j’ai été de l’autre côté de la barrière à un moment. Notre seul adversaire, c’est l’Islande. (…) On fait les choses de manière consciencieuse systématiquement. Les échanges vont des deux côtés, peu importe le club, et je ne cite pas spécialement le PSG."

NC