
"Quand tu leur cries dessus, ils te lâchent", Der Zakarian évoque le changement de mentalité des joueurs aujourd'hui
De retour sur un banc de Ligue 1, celui de Montpellier, début février, Michel Der Zakarian a entamé une belle remontée avec le club héraultais. 13es du championnat avec huit points d'avance sur Strasbourg, premier relégable, les coéquipiers de Téji Savanier sont tout proches de valider officiellement leur maintien. Un succès qui porte le sceau de l'homme de 60 ans, rappelé en renfort pour mettre de l'ordre dans "sa" maison, celle où il entame sa 23e saison.
"Aujourd'hui, les joueurs zappent beaucoup de trucs"
Dans un entretien accordé au Parisien, "Der Zak" évoque ce retour "dans un club qu'il connaît par coeur", mais aussi son éviction du Stade Brestois en octobre dernier. Il met notamment en avant le fait qu'il y a eu "pas mal d'incompréhensions avec les joueurs", un élément qu'il avait déjà mis en avant il y a quelques semaines. "On prend toujours une claque quand on est viré. Ce n'était que la deuxième fois que ça m'arrivait, après Nantes. Tu te demandes si tu as manqué des choses. Surtout par rapport aux joueurs. Aujourd'hui, ils zappent beaucoup de trucs. Et quand tu leur cries un peu trop dessus, ils te lâchent. À Brest, ils sont allés voir la direction et ça s'est arrêté comme ça."
L'entraîneur montpelliérain ne manque pas de les égratigner au passage : "je suis très content d'avoir retrouvé du travail ici. Avec un meilleur effectif, je prends beaucoup plus de plaisir."
Interrogé sur son rôle de manager, notamment sur l'importance de la communication avec son groupe, Der Zakarian explique être "plus cool" avec les plus jeunes. "Il ne faut pas être têtu et savoir s'adapter à la nouvelle génération", défend-il, argumentant sur le fait que certains ont besoin d'être parfois un peu bousculés - et d'autres non - pour donner le meilleur sur le terrain.
Le club héraultais entame la dernière ligne droite de cette saison 2022-2023 avec trois prochaines rencontres compliquées à négocier face à Rennes (23 avril), puis à Monaco (30 avril) et Lyon (7 mai).