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Saint-Etienne-Lyon: pourquoi le match n’a pas été définitivement arrêté après le jet de projectile

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Dimanche soir, l’un des arbitres assistants du derby entre Saint-Etienne et l’OL (2-1, 30e journée de Ligue 1), a été touché par un jet de projectile. Interrompu pendant 40 minutes, la rencontre a finalement repris. En 2021, il avait pourtant été prévu qu’un match devait être "définitivement interrompu" dans de telles circonstances

Le match de dimanche soir entre Saint-Etienne et Lyon (2-1, 30e journée de Ligue 1) a été une nouvelle fois marqué par un incident avec le jet d’un projectile à l’encontre d’un arbitre assistant. Dès la suspension de la rencontre par l’arbitre central, une cellule de crise s’est réunie en présence des représentants de la LFP, des arbitres, du représentant du parquet de Saint-Etienne, des clubs, et du Préfet. Cette cellule de crise, traditionnelle lors des incidents en Ligue 1, a passé en revue toutes les solutions possibles pour la suite de la rencontre.

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L’état de santé de l’arbitre touché était la priorité. Ce dernier, après un petit temps de repos et le fameux "Doliprane", a été jugé apte à reprendre la rencontre. Ce premier facteur était donc capital. "C'était un cas vraiment isolé, on ne parle pas d’un stade entier qui se rebelle", ajoute une source présente dans les coursives de Geoffroy-Guichard, dimanche. L’identification assez rapide de l’auteur présumé des faits entre aussi dans l’analyse de la situation.

"Le match sera définitivement interrompu", une règle qui a mal vieilli

Autre élément pris en compte: en cas d’arrêt de la rencontre, il faut évacuer 40.000 spectateurs d’une enceinte sportive. "Ce n’est pas simple et bien évidemment que ça joue sur le contexte de la rencontre et un possible arrêt définitif", confie une source policière à RMC Sport. Par le passé, en Ligue 1, plusieurs préfets ont refusé un arrêt de la rencontre, jugeant les risques pour l’ordre public trop importants. Dimanche soir, avec les unités de forces mobiles présentes pour ce match classé 5 sur 5, les policiers et gendarmes étaient en nombre suffisant pour gérer cette situation.

Face aux médias, après le match, les dirigeants lyonnais ont pointé du doigt "l’intégrité physique" d’un acteur du jeu qui n’était pas assurée avec ce jet de projectiles. Dans les faits, après le jet de projectiles sur Dimitri Payet en 2021 lors d'un match OL-OM, toutes les parties prenantes à l’organisation des rencontres de Ligue 1 avaient décidé que "désormais, lorsqu'un arbitre ou un joueur est physiquement blessé par un projectile issu des tribunes, le match sera systématiquement et définitivement interrompu".

"Sur le papier c’est simple, dans les faits et avec le contexte autour, ce n’est pas la même chose pour l’appliquer sur le terrain. C’est un ensemble de données à prendre en compte et pas seulement le simple fait de lancer un projectile qui est un acte grave surtout sur un officiel, il faut analyser l’ensemble de la situation pour gérer les risques c’est le rôle des représentants de l’état", complète cette source policière qui a déjà eu à gérer ce genre de situation.

Dans un autre registre, François Letexier n’avait pas eu son mot à dire pendant les incidents lors du match entre Montpellier et Saint-Étienne, il y a quelques semaines. Dans ce dernier cas, c’est le préfet de région qui avait ordonné l’arrêt de la rencontre. En clair, chaque cas est différent et la règle a mal vieilli.

NP