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Avant la Coupe du monde, Tchouaméni était au coup d'envoi de Bordeaux-Pau FC pour sa fondation

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En marge d’une escapade dans l’agglomération de Bordeaux ce samedi, et notamment dans le club où il a signé sa première licence de football, le milieu de terrain des Bleus et du Real Madrid Aurélien Tchouaméni en a profité pour annoncer le prochain lancement de sa Fondation baptisée Prosperi.

Un geste fort avant de s’envoler avec les Bleus pour disputer la Coupe du monde au Qatar. Qui lui a valu, en retour, un bain de foule digne d’une légende du ballon rond. Aurélien Tchouaméni se souviendra longtemps de son périple, court mais intense, du côté de Bordeaux, ce samedi. S’il a donné le coup d’envoi de la rencontre de Ligue 2 Girondins de Bordeaux-Pau FC au Matmut Atlantique – son ancien jardin – l’actuel milieu de terrain du Real Madrid a aussi et surtout fait un don colossal, un peu plus tôt dans la journée, au premier club lui ayant paraphé une licence de footballeur. C’était en septembre 2006.

Des œuvres pour favoriser l’épanouissement

L'international français a offert un sac de sport, un K-way, un sweat d’entraînement, un maillot, un short, un ballon et une casquette du club madrilène à chacun des 130 pensionnaires de l’école de foot d’Artigues-près-Bordeaux. C’est dire si Aurélien Tchouaméni a soigné son retour aux sources. Le tout dans une cohue presque indescriptible, qui a d’ailleurs relégué au second plan ce pour quoi il était aussi venu : à savoir annoncer le lancement de sa propre Fondation. A seulement 22 ans.

A vrai dire – le futur mondialiste tellement occupé à enchainer photos et autographes auprès de ceux qui n’avaient d’yeux que pour lui –  c’est sa mère, Josette Tchouaméni, qui s’est chargée d’officialiser la nouvelle. La future présidente de la Fondation Prosperi était aux côtés de son fils, "là où tout a commencé". "C’était important pour nous de parler pour la première fois de cette association ici, à Artigues. La fondation prend son envol ici, aussi."

Prosperi ? "Ça vient de prospérité. C’est-à-dire l’épanouissement, a détaillé Josette Tchouaméni devant la jeune assistance massée devant le foyer – soudain minuscule – de la SJ Artigues. Aurélien a à cœur l’épanouissement de l’être humain. Il a créé cette association pour soutenir des œuvres dans les domaines de la santé, de l’éducation et du sport pour aider les personnes à s’épanouir."

Lancement officiel début 2023

Dans les faits, l’heure est à la demande d’agrément. La Fondation Prosperi devrait soutenir ses toutes premières œuvres à compter du début de l’année 2023. Une manière, en quelque sorte, de reprendre le flambeau porté jadis par la grand-mère d’Aurélien Tchouaméni, elle-même à la tête d’une association, au Cameroun, "qui avait pour but de favoriser l’épanouissement et la scolarisation des femmes". "Pour Aurélien, c’est donc tout naturel de s’engager dans des œuvres qui l’interpellent et de s’investir pour les autres", glisse à RMC Sport la future présidente de Prosperi. 

Si aucune action concrète n’est pour l’heure dévoilée, la famille Tchouaméni ne veut pas d’une "fondation factice", image Josette. "Le fait d’officialiser son existence va nous pousser à s’investir à fond. On a constitué un bureau avec des proches. On espère fédérer d’autres personnes autour pour que ça ne reste pas que familial." Aurélien, naturellement, en restera le président d’honneur. En attendant, il a une Coupe du monde à dompter. Et nul doute que ces rares et précieux instants de liesse vécus samedi devraient lui donner des ailes, au Qatar.

Romain Asselin