
Avant Nice-Naples : Les "remontadas" du foot français

Les Niçois pourront s'inspirer de leurs voisins monégasques, héroïques l'an passé contre City. - AFP
Remonter deux buts est-ce un exploit insurmontable? Au vu du match aller (0-2), Nice peut se poser la question à l'aube de son barrage retour de la Ligue des champions face à Naples ce mardi (20h45). Mais d'autres équipes françaises avant les Aiglons ont connu la même situation (voire pire) et s'en sont sortis, pour au final rentrer dans l'histoire du football français. Aux Niçois de s'en inspirer.
Monaco – Manchester City (3-1), huitième de finale de Ligue des champions, mars 2017
Battus 5-3 à l’aller, Monaco doit s’imposer par au moins deux buts d’écart pour accéder au tour suivant. A Louis II, les Monégasques réalisent une mi-temps de haute-volée : deux buts inscrits rapidement grâce à Mbappé et Fabinho, et surtout l’impression d’une nette supériorité. Mais les hommes de Pep Guardiola se réveillent au retour des vestiaires et marquent logiquement à la 71e. A ce moment-là, les Citiziens sont qualifiés. C’était sans compter une tête victorieuse de Tiémoué Bakayoko six minutes plus tard. Un score fou cumulé de 6-6 sur les deux confrontations, et c’est bien l’ASM qui passe. Les Rouges et Blancs iront même jusqu’en demi-finale de la compétition cette année
France – Ukraine (3-0), barrage de la Coupe du monde, novembre 2013
Pour la première fois depuis 20 ans, l’équipe de France est tout proche d’une non-qualification en Coupe du monde. Après une défaite cauchemardesque en Ukraine (2-0, Koscielny est notamment expulsé), les Bleus se métamorphosent au retour. Dans un Stade de France en fusion et portés par un Mamadou Sakho, héros d’un soir (il est l’auteur d’un doublé), les Tricolores inversent la tendance en gagnant 3-0. La bande à Deschamps ira bien au Brésil en juin 2014. Le sélectionneur national considère d’ailleurs cette rencontre comme fondatrice de son groupe actuel.
Monaco – Real Madrid (4-2), quart de finale de la Ligue des champions, avril 2004
13 ans avant son exploit contre Manchester City, l’AS Monaco réalise une prouesse encore plus retentissante face au Real de Zidane et Ronaldo. Après une défaite 4-2 à Madrid, les hommes de Didier Deschamps renversent la vapeur chez eux. Pourtant menés 1-0 après un but de Raul, les Monégasques sont fantastiques par la suite. Giuly, par deux fois, et Prso inscrivent trois réalisations qui leur permettent de se qualifier pour les 1/2 finales du tournoi. Ils iront même jusqu’en finale avant d’être terrassés par le Porto de Mourinho (0-3)

Bordeaux – Milan AC (3-0), quart de finale de la Coupe de l’UEFA, mars 1996
Sans doute l’une des plus belles pages de l’histoire des Bordelais. Défaits 2-0 à San Siro, Bordeaux renverse l’AC Milan à Chaban-Delmas. Malgré la présence de Maldini ou encore Baresi, les Girondins perforent la défense grâce à Dugarry (doublé) et Didier Tholot. 3-0 score final. Les hommes de Gernot Rohr sont en demis, puis accèderont à la dernière marche de la compétition, mais seront battus par le Bayern Munich (0-2, 1-3).
Barcelone – Metz (1-4), seizième de finale de la Coupe des coupes, octobre 1984
Malgré la disparition de la compétition, tout un pays s’en souvient encore, 33 ans après. En ce mois d’octobre 1984, Metz reçoit le FC barcelone en seizième de finale de la Coupe des Coupes. Surclassés 4-2 à domicile, les Grenats vont réaliser l’impensable au Camp Nou au retour. Même si les Catalans ouvrent le score, un improbable scénario se produit par la suite: devant un public qui déserte le stade, sûr de la qualification de son équipe, les Messins marquent quatre buts dont trois par l’intermédiaire de Tony Kurbos. Les Mosellans créent la sensation et accèdent au tour suivant. Beaucoup, aujourd’hui encore, considèrent cette rencontre comme la plus belle d’une équipe française en Coupe d’Europe.
