Bayern-PSG: quand Müller joue la tête en sang

C’est l’une des images fortes du choc dantesque entre le Bayern et le PSG (2-3), mercredi en quart de finale aller de la Ligue des champions. Pendant trois minutes, Thomas Müller a balayé le front de l’attaque bavaroise avec l’arrière du crâne en sang, sans s’en rendre compte. Sans souffrir non plus visiblement. Quand l’arbitre lui a demandé de sortir pour laver sa plaie (66e) - comme l’exige le protocole en cas de saignement - l’international allemand n’a pas compris et s’est même d'abord agacé contre cette décision… avant de passer sa main dans sa chevelure et de réaliser qu’elle était ensanglantée.
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Une blessure occasionnée à la 63e minute après un choc tête contre tête avec le défenseur parisien, Danilo. A la réception d’un centre de Joshua Kimmich, l’international allemand a entrepris un enchaînement peu académique contrôle de la tête-retourné, percutant le défenseur portugais à son marquage. S’il est bien resté au sol quelques instants pour se frotter la tête, Müller a repris sa place comme si de rien n’était pour harceler les défenseurs adverses et pousser les Parisiens dans leurs retranchements.
Auteur du but de l'égalisation
Quelques minutes plus tôt (60e), c’est lui qui avait égalisé en reprenant de la tête un coup franc de Joshua Kimmich. Au moment de sa blessure, il menait la charge pour tenter de donner l’avantage aux siens dans sa débauche d’énergie si caractéristique. Il a vite retrouvé le terrain après avoir enfilé un nouveau maillot et reçu les soins du staff médical.
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Sa fin de match fut frustrante même s’il a réclamé un penalty pour une main d’Ander Herrera sur l’un de ses centres (89e). Fidèle à sa rage de vaincre, Müller croit toujours dans les espoirs de qualification, une semaine avant le match retour au Parc des Princes.

"On peut toujours discuter des buts que nous avons encaissés, mais notre jeu c'est de marquer, a-t-il déclaré au micro de Sky. Si on gagne 5-3 ou 6-3, ce n'est plus la même histoire. Et maintenant il va nous falloir courir derrière ce retard, c'est clair. Nous n'avons pas concédé beaucoup d'occasions, je crois que Manu (Neuer) n'a eu qu'un ou deux arrêts à faire. Mais si nous avions eu cet instinct de tueur, on aurait vu un autre match. Oui, sur les buts de Paris, on n'est pas super bien, mais notre jeu c'est de marquer plus que l'adversaire et nous avons laissé filer beaucoup trop de grosses occasions."