Benfica-PSG: "Ils ont commencé à toucher les parties génitales...", un supporter parisien raconte la fouille "inadmissible" vécue à Lisbonne

Pouvez-vous nous raconter l’avant-match que vous avez vécu mercredi à Lisbonne ?
A la sortie du métro, il y avait un cordon de policiers peu nombreux et assez agressifs. On est carrément passés au milieu des supporters portugais, alors qu’on s’est rendu compte après qu’il y avait une autre possibilité par l’autre côté pour rejoindre le secteur visiteurs et éviter les supporters du Benfica. En passant dans cette ‘haie d’honneur’, on a subi des jets de tesson de bouteilles et de plein d’autres objets comme des briquets ou des pierres.
Comment décrivez-vous le comportement "agressif" de ces policiers ?
Dans leur regard, on sentait bien que, au moindre écart, c’était le coup de matraque et qu’il y en a qui voulaient en découdre avec nous, c’est sûr et certain.
Il y a ensuite eu cette fouille à l’entrée du stade…
J’ai fait beaucoup de déplacements en Ligue 1 et en Coupe d’Europe, dans des endroits réputés chauds comme Athènes, et je n’avais jamais eu une fouille comme ça. Ils ont commencé à toucher les parties génitales et en passant aussi par l’arrière en allant limite vous faire un toucher rectal… C’est inadmissible. Je n’avais jamais vu une fouille poussée comme ça. Ça a duré 15 à 30 secondes. J’ai presque perçu ça comme un viol. J’avais un pote qui était devant et ça a été la même chose. En plus, lui est diabétique et ils lui ont fait jeter sa barre chocolatée alors qu’il en avait besoin pour le sucre. Un truc de cinglés.
"J’ai même vu un garçon qui avait le pantalon en bas des chevilles"
Avez-vous dit quelque chose aux stadiers pendant cette fouille ?
Malheureusement, le stadier sur lequel je suis tombé ne parlait que portugais. J’ai essayé de m’exprimer en lui disant ‘tu fais quoi ?’ et en lui montrant qu’il n’avait pas à toucher cet endroit-là. Ce que je sais, c’est que les supporters du Maccabi Haïfa ont vécu la même chose quand ils sont venus à Lisbonne. Ça semble être une coutume au Benfica…
À la sortie de cette fouille, qu’est-ce que vous vous êtes dit avec les autres supporters ? Vous en avez parlé ?
Bien sûr, moi j’en ai parlé tout de suite. On était interloqués. J’ai même vu un garçon qui avait le pantalon en bas des chevilles. On a tous perçu ça de la même façon, comme un viol. Le problème, c’est que, derrière, avant de monter dans le parcage, il y avait encore un cordon de policiers portugais. Je pense que si nous avions réagi, ça aurait pu partir en cacahuètes, c’est sûr et certain. On a été très sages à ce niveau-là…
Avez-vous prévu de donner des suites ?
J’espère bien donner des suites à ça pour que, si on y retourne un jour, ça ne se déroule pas de la même façon. Je pense aussi aux supporters des autres clubs qui viendraient à Lisbonne pour que ça ne leur arrive pas.