RMC Sport

Deschamps ne voit "pas d'un bon oeil" la réforme de la Ligue des champions

placeholder video
Le projet de réforme de la Ligue des champions ne satisfait pas Didier Deschamps, le sélectionneur des Bleus, inquiet pour des conséquences néfastes qu'elle pourrait avoir sur les équipes nationales mais aussi les championnats.

La réforme controversée de la Ligue des champions s'est trouvé un nouvel opposant. En conférence de presse, Didier Deschamps a exprimé ses réticences concernant ce projet voulu par plusieurs clubs européens à partir de 2024. "Il y a beaucoup plus de désavantages que d'avantages", a déploré le sélectionneur des Bleus, avant les rencontres face à la Bolivie, la Turquie et Andorre.

Deschamps s'est dit particulièrement peu enthousiasmé par les changements de calendrier concernant les équipes nationales. Avec une augmentation considérable du nombre de matches européens (la phase de poules se jouerait avec des groupes de huit équipes au lieu de quatre), les dates internationales seraient condensées sur deux plages de quatre rencontres. "Si vous avez des joueurs blessés, ils ne pourront pas jouer quatre matches d'affilée", a-t-il d'abord exposé, déplorant par ailleurs que "vous ne pouvez pas vous entraîner" mais seulement faire "de la récupération" avec quatre matches en quinze jours.

"Un problème pour les championnats"

Didier Deschamps craint également que ce soit un frein à l'intégration de jeunes joueurs. "Le lien avec les supporters" fait également partie de ses interrogations, car il redoute un affaiblissement du "suivi" des Bleus. "Ça me semble très compliqué", juge-t-il. 

Vainqueur de la Ligue des champions 1993 en tant que joueur à l'OM et finaliste de l'édition 2003 en tant qu'entraîneur de l'AS Monaco, Didier Deschamps estime que ce projet de réforme est "un problème pour les championnats".

Une réforme profitable aux grands clubs

Très contesté, notamment en France, le projet de réforme de la Ligue des champions est porté par l'Association européenne des clubs (ECA), qui regroupe notamment les plus puissantes écuries du continent.

Outre l'augmentation du nombre d'équipes en phase de poules, la nouvelle formule impliquerait de garantir aux six premiers de chaque poule (les cinq premiers, plus le vainqueur d'un barrage entre le sixième et le septième) un maintien en Ligue des champions pour la saison suivante. De quoi assurer des revenus réguliers aux plus grands clubs.

Julien Absalon