Juventus-Real Madrid: Zidane a rendez-vous avec l’histoire

Une finale de la Ligue des champions, ce n’est jamais un match comme les autres. En 2014 (année de la Decima) et en 2016, le Real Madrid était monté sur le toit de l’Europe face à son rival local, l’Atlético. Ce samedi (20h45), c’est la Juventus qui se dresse sur son chemin.
La Juve, que le Real avait dominée en 1998 (1-0, but de Predrag Mijatovic), 32 ans après son dernier sacre en C1. A l’époque, les Bianconeri comptaient dans leurs rangs un certain… Zinedine Zidane. Aujourd’hui, celui-ci est le coach qui gagne presque tout avec la Maison Blanche.
Le premier double-vainqueur consécutif de l'ère moderne ?
Ce Real-Juve, c’est aussi le retour à Cardiff du Gallois Gareth Bale, la possible dernière chance de Gianluigi Buffon de brandir la Ligue des champions, les retrouvailles d’Alvaro Morata et Gonzalo Higuain avec leur ancien club… Mais c’est bien sûr Zinedine Zidane que les projecteurs sont surtout braqués. Après seulement cinq mois sur le banc du Real, le Français avait mené son équipe au Graal en 2016.
Cette fois, "Zizou" a l’occasion de faire la passe de deux. Aucun club ne l’a fait depuis l’AC Milan en 1989 et 1990. Aucun coach ne l’a fait depuis Arrigo Sacchi avec ce Milan-là. C’était une autre époque : l’arrêt Bosman n’avait pas encore dérégulé le marché des transferts, la Ligue des champions portait encore le nom de Coupe des clubs champions et il ne fallait "que" neuf matchs pour accéder à la finale (deux tours, un quart, une demie et une finale).
Depuis, Fabio Capello (AC Milan), Louis van Gaal (Ajax Amsterdam), Marcello Lippi (Juventus) et Alex Ferguson (Manchester United) ont caressé le rêve de deux Ligues des champions d’affilée : aucun ne l’a fait. Zinedine Zidane, lui, peut réussir.
Défense, attaque, expérience, jeunesse... cette Juve a tout pour gêner le Real
La tâche s’annonce ardue. Bien sûr, "ZZ" est aux commandes d’une machine qu’il a parfaitement réglée. Son turn-over a fonctionné en Liga (le Real a été sacré champion pour la première fois depuis 2012), comme en C1, et ses buteurs Cristiano Ronaldo et Karim Benzema carburent à fond. Seul Gareth Bale, gêné par plusieurs pépins physiques, n’est pas à 100%, mais Isco le remplace à merveille.
Mais cette Juventus n’a rien d’une victime expiatoire, bien au contraire. Intraitable en Serie A (6 titres d’affilée), la Vieille Dame a écœuré le Barça et Monaco avant d’arriver en finale, avec sa défense de fer (Bonucci, Chiellini, Alex Sandro, Daniel Alves…) et son attaque chirurgicale, symbolisée par Higuain mais aussi Paulo Dybala, la pépite argentine qui a hérité du n°21 porté jadis par Zidane. "Ils ont peut-être leur meilleure équipe de tous les temps", a confié ce dernier, qui côtoya pourtant Vieri, Del Piero, Deschamps, Conte, Davids, Trezeguet, Inzaghi, à l’époque où il jouait dans le Piémont.
Gianluigi Buffon, qui a bien souvent eu le Français en face de lui, ne tarit pas d’éloges sur son ancien adversaire devenu coach : "C’est un winner. Il l’était déjà comme joueur et il l’est comme entraîneur." Le gardien turinois prévient toutefois : "Dans la vie, il n’a pas gagné à chaque fois. Des fois, il arrive qu’on perde. J’espère que ça lui arrivera demain, mais cela n’enlèvera rien de sa fantastique carrière, comme joueur et comme entraîneur."
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