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Liverpool-Real: la colère du président de la Seine-Saint-Denis sur la désorganisation

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Stéphane Troussel, président de la Seine Saint-Denis (PS), département où est situé le Stade de France, a fait part de sa colère sur les dysfonctionnements de l'organisation de la finale de la Ligue des champions, samedi. 

Les images aux abords du Stade de France ont fait le tour du monde. Après les dysfonctionnements de l'organisation de la finale de la Ligue des champions entre Liverpool et le Real Madrid samedi, Stéphane Troussel, le président de la Seine-Saint-Denis (PS), département où est situé le Stade de France, a fait part de sa colère.

"Je ne veux pas que la Seine Saint-Denis et ses habitants soient les bouc-émissaires de cette désorganisation"

"Jamais je n'ai vu une telle désorganisation autour du Stade de France, a-t-il dénoncé sur France Info, ce lundi. Ce n'est pas la première fois qu'il y a des grands évènements autour du Stade de France. Ça fait 24 ans que le Stade de France existe à Saint-Denis et c'est la troisième finale de la Ligue des champions qui y est organisée (après 2000 et 2006, ndlr) et jamais, je n'avais vu un tel niveau de désorganisation. Je suis très en colère, je ne veux pas que la Seine Saint-Denis et ses habitants soient les bouc-émissaires de cette désorganisation. Je réclame une enquête rapide, transparente, approfondie sur ces dysfonctionnements, cette désorganisation." 

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Le président veut une enquête

Stéphane Troussel a confirmé qu'il voulait une enquête après les évènements de samedi soir. "On trouvera la formule. Il faut qu'il y ait de la transparence. Qu'est-ce qu'il s'est passé? Que s'est-il passé sur l'absence de pré-filtrage ou d'un pré-filtrage suffisamment développé?", précise le président du département, qui a aussi pointé du doigt la gestion des organisateurs concernant l'utilisation de faux-billets. "Personne ne semble suspris de le découvrir puisque l'UEFA elle-même n'était pas favorable à l'édition de billets imprimés. Si cette disposition avait été privilégiée, c'est bien qu'il y avait un risque lié à ces faux-billets."

Alors que de nombreux spectateurs ont réussi à accéder à l'enceinte dionysienne sans avoir acheté de billets, de nombreux supporters des Reds sont restés bloqués à l'extérieur du stade après l'intervention des forces de l'ordre. "Jamais je n'ai vu autant de spectateurs autour du Stade de France à quelques minutes du coup d'envoi, souligne Stéphane Troussel. Quand j'ai réussi à entrer, on avait le sentiment que le stade était déjà plein. Il y avait visiblement des gens qui n'avaient rien à faire au moment du coup d'envoi. Comment étaient dimentionnés les dispositifs de pré-filtrage ? Inadaptés? En nombre insuffisant? Je demande aussi la transparence sur les effectifs de police qui étaient déployés autour du Stade de France. Je voudrais savoir comment ils étaient répartis, comment il y en avait au Champs-Élysées, à Nation, autour du Stade de France. Il nous faut des chiffres précis."

Le ministère des Sports organise une réunion ce lundi à 11 heures avec tous les acteurs de l'organisation (l’UEFA, la Fédération française de football, le Stade de France, la Préfecture de police de Paris, la Préfecture de Seine Saint-Denis et la mairie de Saint-Denis) afin de "tirer toutes les leçons pour éviter que de tels incidents se reproduisent pour nos futurs grands événements sportifs internationaux."

AS