Manchester City-PSG: les doutes de Courbis sur le coaching de Pochettino

Il a perdu son bras de fer avec Pep Guardiola. Deux fois en une semaine. Mauricio Pochettino n’a pas vraiment brillé par ses choix à l’occasion de la double-confrontation entre le PSG et Manchester City, en demi-finale de la Ligue des champions. A l’aller au Parc des Princes, certains n’ont par exemple pas compris son choix d’aligner Mitchel Bakker comme latéral gauche. Pour le retour à l’Etihad Stadium, d’autres auraient préféré voir Moise Kean démarrer en pointe plutôt que Mauro Icardi, en l'absence de Kylian Mbappé. Mais les critiques semblent surtout se concentrer autour de son coaching. Ou plutôt son manque de coaching en cours de match.
Lors de la défaite en terre parisienne (2-1), le coach argentin avait attendu les dix dernières minutes, et l’expulsion d’Idrissa Gueye, pour faire entrer Danilo Pereira et Ander Herrera. Mercredi, il a certes procédé à cinq changements en seconde période, mais Kean a dû attendre l’heure de jeu pour remplacer un Icardi transparent et bien trop statique pour espérer inquiéter ses gardes du corps mancuniens. Lui aussi en grande difficulté, Alessandro Florenzi n’est sorti qu’à la 75e minute de jeu, alors que les Skyblues menaient déjà 2-0. Très nerveux, Marco Verratti a lui disputé toute la rencontre, en déjouant totalement dans le dernier quart d’heure.
"Il y a une anomalie quelque part"
"On a vu Verratti courir à droite, à gauche, discuter et protester auprès de l’arbitre. Il fallait faire quelque chose et lui rendre service en le remplaçant", estime Rolland Courbis, membre de la Dream Team RMC Sport, qui peine à comprendre l’attitude de Pochettino et son choix de maintenir des éléments pour le moins décevants aussi loin dans les matchs.
"La fatigue fait des dégâts. Dans l’époque que nous traversons, les entraîneurs ont la possibilité de faire cinq changements. Au match aller, le premier changement parisien s’est fait à quinze minutes de la fin alors que le PSG se faisait bouffer dans les trente premières minutes de la seconde période (à la 80e, ndlr). Il y a une anomalie quelque part", appuie l'ancien entraîneur de Bordeaux et l'OM.
"Pochettino a dit qu’il ne fallait pas le juger cette année, donc on attendra la saison prochaine. Mais on peut tout de même le juger un petit peu sur certaines choses qui paraissent anormales. Sur les deux matchs, je pense qu’il y a 30-40 bonnes minutes pour le PSG. Il y avait la possibilité de faire mieux", souligne Courbis. Ce PSG version Pochettino a encore deux objectifs en cette fin de saison: remporter la Coupe de France et ne pas se faire chiper le titre en Ligue 1.