"Ils vivent dans une bulle": les joueurs de Manchester United pas spécialement concernés par les 200 licenciements selon Amorim

Chaque semaine, ses soubresauts à Old Trafford. À la tête d'un Manchester United en perdition (15e en Premier League), et lui-même incapable de redresser une équipe prise en cours de saison, l'entraîneur des Red Devils, Ruben Amorim, a vu ces derniers jours la direction du club annoncer de nouvelles mesures d'austérité. La cantine qui proposait des repas gratuits aux employés va être fermée, mais surtout, entre 150 et 200 personnes vont être licenciées. Un projet contesté - d'autant que Manchester United a encore déboursé près de 250 millions d'euros sur le marché des transferts cette saison - sur lequel Amorim est revenu mardi, en conférence de presse.
"L’une des clés de cette période, c’est de comprendre comment nous en sommes arrivés à cette situation: elle est en grande partie liée au manque de résultats de l’équipe… Parce que c’est le cœur de chaque club de football", a réagi le technicien portugais, estimant ainsi que les employés sur le carreau "paient le prix" des mauvaises performances des joueurs.
"Ils ne ressentent pas la pression des gens qui perdent leur emploi mais ils subissent une pression différente"
De quoi faire culpabiliser Bruno Fernandes et ses camarades? Les attrister? Si seulement. "Je ne dis pas que c'est une mauvaise chose mais les joueurs ne le ressentent pas trop, ils ont leur vie, ils vivent dans une bulle", a enchaîné Amorim. "C'est complètement différent pour eux que pour moi ou les autres personnes dans le club."
Parce qu'ils sont déconnectés ou égoïstes? Plutôt parce qu'ils ont d'autres formes de pression à gérer, a ensuite développé l'ancien coach du Sporting. "Ils ressentent la pression de devoir gagner à Manchester United et à chaque fois que nous perdons et qu'ils ne sont pas performants, il y a beaucoup de gens sur les réseaux sociaux et dans les journaux qui leur mettent la pression", a-t-il poursuivi. "Ensuite, ils vont sur le terrain et essaient d'arranger les choses, mais pas de la bonne manière: ils pensent trop, ils ne jouent pas comme ils sont censés le faire."
Et le technicien de conclure: "Ils ne ressentent pas la pression des gens qui perdent leur emploi - ce sont de jeunes gens qui vivent dans un monde différent - mais ils subissent une pression différente. Et c'est parfois plus difficile."