Manchester City: De Bruyne ne pleure jamais, sauf pour du foot

Kevin De Bruyne s'est livré à coeur ouvert au site "The Players Tribune" sur ses relations avec Pep Guardiola, son choix de rejoindre Manchester City plutôt que le PSG en 2015, ou son amour maladif du football.

Déjà peu adepte de la langue de bois face aux médias, Kevin De Bruyne s'est longuement confié au site The Players Tribune. Il y a évoqué plusieurs sujets dont son passage à Chelsea.

Acheté par le club londonien en 2012, Kevin De Bruyne n'a porté qu'à trois reprises le maillot des Blues, et a enchaîné deux prêts. Avant un transfert à Wolfsburg définitif en 2014 pour 21,5 millions d'euros. Sur Mourinho, De Bruyne explique: "La vérité est que je ne lui ai parlé que deux fois."

Confiant sur ses chances de jouer après un SMS reçu de Mourinho à l'été 2013: "Tu restes, je veux que tu fasses partie de l'équipe". De Bruyne déçu de son temps de jeu, fait part de ses envies de départ à Mourinho lors d'une réunion en décembre. Le Portugais accepte un départ. Et De Bruyne prend son envol en direction de l'Allemagne et de Wolfsburg lors de la saison 2014-2015, et devient alors le meilleur passeur européen devant Messi.

A City grâce à Kompany

Transféré de Wolfsburg à Manchester City à l'été 2015 pour une somme comprise entre 75 et 80 millions d'euros, Kevin De Bruyne est revenu sur ce transfert alors qu'il était courtisé par d'autres équipes. "Je voulais aller à City. J'avais Vincent Kompany par message, il me parlait du projet et me disait que j'allais l'adorer. Mais je ne voulais pas non plus manquer de respect à Wolfsburg où j'ai adoré mon passage. Donc j'ai fermé ma bouche et j'ai attendu, facile pour moi !"

La rencontre avec Pep Guardiola

Courtisé par de nombreux clubs dont le PSG et le Bayern Munich, De Bruyne avait finalement choisi de revenir par la grande porte en Angleterre. Non sans pression: "C'était une période très stressante. Ma femme était enceinte et nous n'avions pas la moindre idée où nous mènerait un transfert."

L'international belge n'en garde pas que des bons souvenirs. "Nous étions inquiets car elle pouvait peut-être perdre le bébé. Cela a été le pire moment de ma vie, sans contestation." Cet évènement a changé sa vie: "J'ai réalisé que le football n'était pas une question de vie ou de mort. Je pense que j'ai probablement consommé trop de football sur les 23 premières années de ma vie. Mais quand j'ai rencontré ma femme, et spécialement après la naissance de notre premier fils, j'ai réalisé que je n'étais plus seul désormais."

Touchant, Kévin De Bruyne a vu l'arrivée de Pep Guardiola sur le banc de City pour sa deuxième saison au club. "Pep et moi partageons la même mentalité. Pour être honnête, il vit souvent plus intensément le football que moi (...) Parce qu'il n'est pas seulement intéressé par la victoire. Il veut la perfection." Désormais âgé de 27 ans, De Bruyne a encore en mémoire sa première confrontation avec Guardiola: "La première rencontre que j'ai eue avec Pep, je me suis assis et il m'a dit: 'Kévin, écoute. Tu peux être - facilement - l'un des cinq meilleurs joueurs du monde. Top cinq. Facile'."

Un discours particulièrement motivant pour De Bruyne: "J'étais choqué. Cela a changé toute ma mentalité. C'était un coup de génie. Parce que j'avais le sentiment que je devais lui prouver qu'il avait raison." Dans sa tribune, De Bruyne vante les mérites de son entraîneur actuel à City.

"Mariages, enterrements, anniversaires? Cela ne me fait rien."

Et a pris certainement très à cœur les propos de Pep: "Ma femme ne m'a jamais vu pleurer, même aux enterrements. Mais à un moment dans la saison, j'ai été blessé au genou dans un match face à Fulham. Le timing était terrible parce que ma femme venait de donner naissance à notre second enfant un jour plus tôt. Quand elle m'a appelé par FaceTime, je lui ai demandé comment allait le bébé. Puis, elle m'a demandé: "Tout va bien. Tu pleures?" Et je lui ai répondu: 'J'ai de mauvaises nouvelles. Je suis encore blessé. Donc je suppose que tu vas devoir t'occuper de trois bébés maintenant'."

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Une passion vorace du football que l'intéressé résumé ainsi: "Mariages, enterrements, anniversaires? Cela ne me fait rien. Je suis comme une pierre." Avant d'ajouter: "Mais si vous me prenez le football? Laissez tomber, je ne peux pas y arriver.". De Bruyne qui parle de "Nirvana" lorsque City pratique son plus beau football, court après un premier titre en Ligue des champions. Pour cela, il devra avec ses partenaires vaincre Tottenham ce mercredi, après la défaite subie à l'extérieur au match aller (0-1). En cas de qualification, Manchester City connait déjà son adversaire: l'Ajax, tombeur ce mardi de la Juventus.

Guillaume Lepère